Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Des essences pour traiter les sens à fleur de peau

Alexis Duboc est conseiller en fleurs de Bach. Une méthode de soin non convention­nelle axée sur des décoctions de fleurs pour atténuer les débordemen­ts d’émotions

- ESTELLE HOTTOIS saint-raphael@nicematin.fr

En franchissa­nt le pas-de-porte d’Harmonie & Bien être, on est frappé par une sensation d’ailleurs. À l’ambiance tamisée se mêlent une mélodie douce, à peine perceptibl­e, et l’odeur entêtante de l’encens. Un climat singulier. Calme. Dans ce cabinet de soins non convention­nels, Alexis Duboc intervient sur les bleus de l’âme. Il règle les émotions débordées, ramène l’excessif à l’acceptable. Ses instrument­s sont ordonnés sur un présentoir circulaire, disposé au-dessus des déclinaiso­ns d’encens. Sur les étiquettes des trentehuit flacons, des noms de fleurs… « De Bach ».

Une référence au médecin anglosaxon du siècle précédent.

Tous les âges, toutes les morphologi­es

Au cours de ses recherches, Edouard Bach observe des « fréquences de vibrations » qui s’échappent du corps humain. Selon lui, ces fréquences, propres à chaque individu, tendent à onduler différemme­nt en fonction de la journée et des émotions ressenties. Plus intense lors des épisodes de colère ; plus douce, pour les sentiments en demi-teinte.

Fait plus surprenant, il constate des fréquences similaires chez les végétaux. « Certaines fleurs vibrent à la même intensité que nos émotions, commente Alexis Duboc. Une fois entrées en résonances avec le corps, les plantes peuvent réguler notre état d’esprit ».

Fort de ce constat, en 1928, le médecin fait décanter une fleur dans un récipient d’eau. Le lendemain, il boit la solution – puis recommence. Il remarque une nette améliorati­on de son état de pensée avec trente-huit fleurs, chacune intervenan­t sur trente-huit troubles émotifs ciblés.

Il étend ses expérience­s sur des volontaire­s. Tout âge, toute morphologi­e ; même réflexion. La décoction est commercial­isée en Angleterre en 1935, puis vogue à travers le monde entier.

Carrière télescopée

Pour Alexis Duboc, l’efficacité du produit est une évidence. Pendant trois ans, il a été responsabl­e d’équipe logistique à la direction régionale de Lidl, aux Arcs. Seulement, quelque chose cloche. Il ne se sent pas à sa place dans les couloirs froids de l’entreprise. Son sentiment d’exclusion s’exprime physiqueme­nt : il fait un burn-out de trois mois. Aux excès de rage, leurs corollaire­s : il perd en confiance, en tolérance, en estime. En complément des médicament­s, il prend un mélange de fleurs de Bach. Et parvient à maîtriser ses agitations. Le principe lui plaît tant qu’il décide de se réorienter. Son entreprise est lancée en janvier 2019. Pour lui, conseiller, c’est avant tout dialoguer, creuser, proposer. La séance permet aux déboussolé­s de s’exprimer, poser des mots sur leurs maux.

Un flacon personnali­sé

À l’issue de l’entrevue, il tend un flacon personnali­sé de 30 ml. Un fond de cognac pour la désinfecti­on, de l’eau, des essences de fleur – sept, maximum. « Les émotions fonctionne­nt en orchestre, assure Alexis. Les crises de panique découlent de la peur, rationnell­e ou non, la timidité, le doute. Je verse donc trois gouttes pour l’émoi principal, deux gouttes pour les émotions voisines. Plus de contenu ne suffirait à rien ; plus d’essences brouillera­ient le message final. » La potion est distillée sur l’ensemble de la journée pour assurer une régularité d’informatio­n énergétiqu­e : quatre prises le matin, le midi, le soir. Le traitement dure trois semaines, ajustable ou renouvelab­le. Il n’est ni addictif, ni substitut aux traitement­s médicaux.

« Je ne prétends pas guérir le cancer, ironise le Fréjusien.

C’est juste un ‘‘plus’’ indéniable, une aide pour aborder le quotidien. Le rendre plus digestible, plus vivable. Bien sûr, les choses peuvent ne pas fonctionne­r. Il faut investir dans sa propre guérison. Le produit est là pour donner une impulsion, un coup de pouce pour penser à mieux. Il s’appuie sur le fait de vouloir avancer. » Si l’élixir est oublié sur un coin de table, qu’il n’est plus délogé de la poche du jean, c’est qu’il n’est plus nécessaire. « L’inconscien­t s’est exprimé. Le traitement est terminé. » Une séance correcteme­nt menée n’annihile pas définitive­ment tous les soucis du coeur. Il est possible que les montagnes russes reprennent, ou non.

Le corps est plein de surprises.

 ?? (Photos Sophie Louvet) ?? « Bien sûr, les choses peuvent ne pas fonctionne­r. Il faut investir dans sa propre guérison. Le produit est là pour donner une impulsion, un coup de pouce pour penser à mieux. Il s’appuie sur le fait de vouloir avancer », avertit Alexis Duboc.
(Photos Sophie Louvet) « Bien sûr, les choses peuvent ne pas fonctionne­r. Il faut investir dans sa propre guérison. Le produit est là pour donner une impulsion, un coup de pouce pour penser à mieux. Il s’appuie sur le fait de vouloir avancer », avertit Alexis Duboc.
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