Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Il frappe son ex à Toulon : « Je suis effectivement allé un peu trop loin »
Il n’y a pratiquement pas un jour sans qu’au moins une affaire de « violences par conjoint ou ex-conjoint » soit jugée par le tribunal correctionnel. Ainsi, cet ouvrier du bâtiment, sans emploi et domicilié dans un foyer pour SDF à Toulon, a comparu pour avoir frappé son ex-concubine, avec la circonstance aggravante que les faits ont été commis sous les yeux de leur enfant.
Le prévenu avait l’habitude de se rendre chez son ex, à Toulon, pour voir leur fille âgée de trois ans et demi. Ce 18 juillet, l’homme avait bu quelques bières de trop. Et le ton est monté. Une dispute pour un motif futile : l’un voulait ouvrir une fenêtre, l’autre pas.
« J’avais peur, je savais qu’il allait s’en prendre à moi »
La victime a été attrapée par les cheveux, elle est tombée au sol et son excompagnon lui a asséné des coups de pied. La mère de famille a supplié son fils – issu d’une précédente union – d’appeler la police. « Je ne pouvais pas, j’avais peur, dira le garçon aux enquêteurs, je savais qu’il allait s’en prendre à moi. » Une plainte a été déposée deux jours après les faits. Les faits ont été reconnus par le trentenaire. « J’ai un problème d’alcool (...) Je suis effectivement allé un peu trop loin, c’est pour ça que je veux partir… », dit-il depuis la prison alors qu’il est jugé par visioconférence. Et de produire une adresse en Moselle où sa soeur serait prête à l’héberger. Son avocate a plaidé pour « une peine utile » : une obligation de soin et une interdiction de se rendre chez la victime plutôt que de la prison ferme.
Le tribunal a finalement prononcé une peine mixte, quasiment conforme aux réquisitions de la procureure : douze mois de prison dont six assortis d’un sursis probatoire. Le trentenaire devra se soigner, chercher du travail et ne plus entrer en contact avec son ex. En attendant, il a été maintenu en détention pour exécuter la partie ferme de la sanction.