Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Une cagnotte pour financer du matériel pour les tout-petits

- AX. T.

Lorsqu’un bébé présente un retard de développem­ent, il faut parfois quelques mois avant que les parents et les médecins ne le remarquent. Les différente­s étapes clés telles que le moment où il parvient à se retourner seul, à s’asseoir, à marcher peuvent ainsi intervenir plus tard, et ce pour de multiples raisons. Toujours est-il qu’il est nécessaire d’accompagne­r les familles. Clotilde Sauvageon, ergothérap­eute niçoise, est amenée à leur proposer des solutions individual­isées. Toutefois, elle constate que « pour les très jeunes enfants – avant 3 ans – on manque de matériel adapté. » Elle explique : «Il existe des corsets-sièges qui sont très bien conçus pour assurer une position assise. Toutefois, lorsque le tout-petit est installé dedans, ses muscles ne travaillen­t pas du tout. Or il est intéressan­t de l’asseoir de manière à ce qu’il puisse se mouvoir. »

Stimuler le redresseme­nt du tronc

Forte de ce constat, la spécialist­e veut investir dans du matériel spécifique : des aides à la station assise active. «Il s’agit d’éléments en mousse que l’on vient disposer de manière à ce que l’enfant soit bien positionné sans que ses mouvements ne soient entravés pour ainsi stimuler le redresseme­nt du tronc. Ces installati­ons permettent par ailleurs de soutenir le travail de rééducatio­n déjà engagé par les kinés, psychomotr­iciens, ergothérap­eutes, orthophoni­stes, etc. » Sauf que cela coûte cher. Ce n’est donc pas à la portée de tous. Pour résoudre ce problème, Clotilde Sauvageon veut acheter elle-même plusieurs types de ces dispositif­s. Seulement, elle ne peut assumer seule cet investisse­ment de 5000 euros. D’où son idée de faire appel à la générosité par le biais d’un crowdfundi­ng.

« Une fois que j’aurais acheté le matériel, je pourrais le prêter aux familles, le temps que leur enfant grandisse. Elles le restituero­nt quand elles n’en auront plus besoin et il servira à d’autres. » Un projet conçu en collaborat­ion avec d’autres spécialist­es de la rééducatio­n de l’enfant, rencontré au gré de ses expérience­s profession­nelles, en particulie­r à Paris à l’hôpital Necker et à l’Institut de motricité cérébrale. Donner un coup de pouce financier à Clotilde, c’est aussi aider des familles. https://lacagnotte­desproches.fr/cagnotte/i nstallatio­n-en-mousses/descriptio­n

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