Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
A midi-dinette
Avant de désigner une jeune ingénue au coeur d’artichaut, d’une sentimentalité naïve au point d’être touchante, le terme « midinette » évoquait presque une classe sociale. Celle des employées des ateliers de coutures parisiens du début du XXe siècle. Travaillant loin de chez elles, mal payées, elles devaient se contenter de déjeuner sur le pouce, souvent sur le banc d’un square. Pas vraiment un repas de midi, plutôt une dînette. Midi + dînette = midinette.
Cette dernière va ensuite devenir un personnage incontournable d’un folklore parisien qui les caricature en jeunes écervelées bien sympathiques et frivoles alors qu’elles sont plutôt des ouvrières exploitées.
Mais ces ouvrières des ateliers de couture parisiens deviendront par la suite les conquérantes de nouveaux droits sociaux dont bénéficieront ensuite tous les salariés.