Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Les routiers invités à une soirée crêpes sur l’A8

Avec une série de quatre victoires de rang et une dernière défaite en Top 14 qui remonte au 4 octobre dernier, le RCT entend entretenir sa bonne dynamique à Bayonne

- FABRICE MICHELIER

C’est peut-être un détail pour vous, mais en cas de succès à Bayonne, Toulon pourrait prendre la tête du championna­t. Provisoire­ment, certes, puisque La Rochelle joue demain à domicile face au Racing, mais pour nous ça veut dire beaucoup. D’autant plus avec encore un match en retard à disputer (face au Racing 92). Quoi qu’il en soit, cela valide un début de saison réussi, avec seulement deux revers en championna­t (à La Rochelle et Toulouse). « Cela reste fragile, confie Patrice Collazo, qui préfère tempérer. Pour avoir une vraie dynamique, il faut un effectif au complet. Une série de quatre ou cinq matches gagnés, ça ne veut rien dire. Chaque weekend, les cartes sont rebattues. Il y a des performanc­es mais aussi des équipes qui passent au travers, on ne sera pas exempt de ça. On n’est pas au-dessus du lot. Tout va très vite. »

« Des périodes charnières dans une saison »

En attendant, les points s’accumulent et la confiance grimpe en flèche. Dans un contexte où la crise sanitaire pimente encore plus le casse-tête des périodes internatio­nales, cela s’apparente presque à du luxe. « Ces périodeslà sont charnières dans une saison, il faut savoir les négocier. Pour l’instant, nous passons au travers des gouttes », abonde Collazo. Mais avec un effectif amputé d’une quinzaine de joueurs, entre les sélectionn­és et les blessés, le coach et son staff jouent les funambules. « On s’adapte sur le tas », confesse le technicien. Avec l’enchaîneme­nt des matches, il existe un vrai risque d’usure pour les joueurs qui seraient « surutlisés ». « Le physique va avec le mental. En ce moment, nous avons l’avantage de réaliser des prestation­s plutôt intéressan­tes. Les bons résultats jouent en notre faveur. C’est toujours important pour une équipe de gagner, surtout quand on fonctionne en effectif réduit et qu’on ne peut pas faire jouer la concurrenc­e à fond. Cela nous maintient à flot, mais je pense aussi que nous avons franchi un palier. Techniquem­ent et tactiqueme­nt, on arrive à se trouver sur des séquences intéressan­tes », analyse Collazo.

Bayonne, le piège idéal

À travers les mots du coach, on comprend que tout cet équilibre et fragile. Surtout, il faudra accepter et digérer la défaite quand elle reviendra taper à la porte du vestiaire rouge et noir. En espérant que ce ne soit pas pour ce weekend avec le déplacemen­t à Bayonne. Une équipe qui a le profil pour dérégler la machine varoise. « Ils jouent bien au rugby collective­ment, ils sont performant­s. Ils aiment jouer debout, au contact. Ils ont une ligne de trois-quarts qui n’est peut-être pas la plus rapide du championna­t, mais collective­ment, ils arrivent à se trouver. Ils ont battu Montpellie­r, sont allés gagner au Stade Français. On sait où on met les pieds. Ils bataillent dans les rucks, aiment avoir la possession et ont une arme en plus désormais avec Gaëtan Germain », prévient Collazo en guise de conclusion.

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(Photo doc. Dominique Leriche) L’an passé, le RCT de Brian Alainu’uese s’est imposé à trois reprises face à Bayonne.
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