Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Chausseurs et ‘‘pros’’ du prêt-à-porter tentent de joindre les deux bouts
Face à la mairie de Saint-Raphaël, l’emblématique chausseur Pellegrino a, cette fois, adopté le Click and Collect. « En vitrine, nous avons en place un système de numéros. Chaque paire de chaussure est numérotée, avec notamment un numéro pour le choix de la couleur, détaille Michel Pellegrino. Via le site Facebook du magasin ou par simple coup de téléphone, après avoir annoncé la taille voulue, le client peut réserver avant de récupérer ses achats directement à la boutique. Nous sommes ouverts tous les matins, du mardi au samedi, de 10 heures à 12 heures. » Pour ce coup d’essai, le directeur semble plus ou moins séduit par le concept. « Sincèrement, je m’attendais à pire. Disons qu’en cette période difficile pour tous les commerçants, cela permet d’entretenir le contact avec nos clients les plus fidèles et de faire du chiffre… même a minima. C’est toujours mieux que rien ! »
À la boutique Pompon, c’est du ‘‘Call and Collect’’
Du côté de la cité romaine, Christine Laurent est à la tête de la boutique Pompon implantée dans le centre ancien. « J’appelle plutôt ça du Call & Collect car je n’ai pas les moyens de faire un site internet, confie-t-elle. La situation est bien compliquée pour moi, surtout au niveau du loyer. Mon propriétaire n’a rien voulu savoir sur l’abattement d’impôt proposé par le gouvernement. J’accumule les dettes, je n’ai pas eu la possibilité de me créer une trésorerie cet été, loin de là. Ce que j’ai du mal à comprendre, c’est que les fonds de solidarité sont accordés aux zones touristiques où sont les campings, hôtels, restaurants, etc. alors que nous, petits commerçants, bien que la majeure partie de notre chiffre d’affaires soit apportée par les touristes, nous n’y avons pas droit. Or, nous sommes directement impactés par l’afflux touristique ! »