L’hôpital au coeur d’un débat financier à l’agglo

Seule la dernière délibération, le versement d’une aide au CHD pour l’achat d’un matériel d’identification bactérienne et fongique, a fait réagir les élus

Nous nous demandons, même si c’est de la responsabilité de l’État, comment venir en aide à notre hôpital », a indiqué avant-hier soir Richard Strambio, président du conseil d’agglomération de la DPVa. Il ne suffit pas d’applaudir les infirmières. Il leur faut des équipements qui tiennent la route ! »

Une aide financière de 180 000 euros a donc été votée, afin de permettre au Centre hospitalier de la Dracénie de changer son outil de spectrométrie de masse. « Un matériel d’identification bactérienne et fongique vieux de vingt ans », précise l’élu.

Investissement nécessaire

Le coût de cet appareil, indispensable aux équipes médicales, oscille entre 250 000 et 300 000 euros. « C’est un effort conséquent » pour ce que Richard Strambio considère comme un « investissement ». Avant que l’ensemble des mains se lèvent, Valérie Marcy, déléguée au tourisme, précise : « Nous sommes tous conscients de cette nécessité et nous ne pouvons pas fermer les yeux sur la situation de l’hôpital. Pour autant, je trouve que même si c’est noble de notre part, être contraint à en arriver là est scandaleux ! »

Le président de l’agglo soupire : «Il est vrai qu’on voit venir ce problème depuis longtemps. J’entends ce que vous dites, mais je ne peux pas rester sans rien faire. En accordant cette aide, nous montrons notre volonté d’aider et alertons les pouvoirs publics sur la nécessité d’agir pour éviter un manque qui pourrait impacter de façon tragique la population ». Mais cela ne satisfait pas tout à fait Bernard Chilini, maire de Figanières: « Je suis curieux de savoir ce que l’État a investi dans l’hôpital de Draguignan depuis dix ans. Car ce sont des services entiers qui partent. La santé n’a pas de prix. »

Nathalie Gonzales, maire des Arcs, a suggéré à son tour « que le sujet soit porté par l’Association des maires du Var au gouvernement pour que les choses avancent. »

(Photo Philippe Arnassan) Est-il normal que l’agglomération mette la main à la poche pour aider l’hôpital qui dépend de l’État ?