Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
« Le chef de l’État est en train de rétablir une incohérence »
Pour le président du Rugby club, Bruno Piquet, la perspective de rouvrir la pratique sportive aux mineurs en décembre se justifie. Toutefois, elle dépendra de l’évolution des conditions sanitaires
Après une vive inquiétude dans tous les secteurs sportifs confondus, les dernières annonces du président de la République, Emmanuel Macron, ont répondu en partie aux craintes du sport amateur et professionnel avec, à la clé, une série de mesures d’aides. Des inquiétudes levées tout au moins pour le président du Rugby club Draguignan, Bruno Piquet.
Car au-delà des 400 millions alloués à tout le secteur sportif ainsi qu’aux salles de sport et du fond d’urgence de 15 millions débloqués pour venir en aide aux structures les plus touchées, la perspective pour le club de rouvrir la pratique sportive aux mineurs en décembre - si les conditions sanitaires le permettent avec des protocoles renforcés - est une excellente nouvelle.
Rétablir une incohérence
Cette décision répondant également en partie aux inquiétudes des médecins sur les dangers de la sédentarité chez les jeunes. Aussi, Bruno Piquet parle d’évidence : « C’est une très bonne décision pour notre club et le sport en général. Je crois que les enfants ont un réel besoin de mouvement, de voir les copains et de s’adonner à leur discipline de favorite. Je dirais même qu’on est en train de rétablir tout simplement une incohérence qui permettait la poursuite du sport scolaire mais pas dans les clubs. On ne comprenait très bien cette situation. En tout cas pour notre part, on sera prêt. Il faudra bien sûr voir les modalités de fonctionnement mais tout cela va dans le bon sens. Les enfants ont besoin de se dépenser, de courir, de continuer leur apprentissage. Nous sommes vraiment très satisfaits de cette bonne nouvelle et nous ferons tout pour recevoir au mieux nos jeunes pousses ». Le Rugby club Draguignan voit donc avec ses nouvelles annonces un petit rayon de soleil frapper à sa porte. De quoi donner du baume au coeur à tout un chacun même si la situation générale reste préoccupante.
Une bouffée d’oxygène
« En effet, la Fédération affiche une perte d’environ 34 millions au lieu des cinq prévus pour l’année. Le mal est bien présent. Nous avons besoin de billetterie, du soutien des collectivités et de partenaires privés». De son côté, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) annonce une perte évaluée à 360 millions pour le sport amateur.
« Des chiffres qui font peur, j’en conviens. Notre situation est certainement comme pour tous les clubs amateurs guère folichonne. On devrait avoisiner les 60 000 à 70 000 euros de manque à gagner entre les subventions, billetterie, licences, buvette, partenaires, manifestations et les phases finales. Il nous faudra établir un nouveau budget car l’ancien est déjà obsolète. Nous devons arriver à nous en sortir à condition de rester très vigilants. Il sera certainement nécessaire d’avoir recours à quelques arbitrages afin de faire le bien collectif du club avant tout autre considérations ».
En tout cas, du côté du stade LéoLagrange, le club a accueilli ces annonces comme une bonne bouffée d’oxygène avant les fêtes.