Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Le santon varois du Pr Raoult connait un succès fou
Fabienne Pardi, maître artisan d’art Saint-cyrienne, a décidé de « santonifier » le polémique professeur marseillais. En cette fin d’année compliquée, elle ne s’attendait pas à un tel succès
Rupture de stock ! Le santon « Raoult » made in Saint-Cyr s’est vendu comme des petits pains. Fabienne Pardi, santonnière, a écoulé tous ses modèles en quelques jours.
Pourtant, au départ, elle ne pensait même pas les vendre. « Une nuit, en mai dernier, je me suis réveillée en me disant qu’il fallait que je fasse un santon à l’effigie du professeur Raoult, explique Fabienne. Je me suis levée très tôt et je suis allée en faire un modèle dans mon atelier. Quand ma fille a compris ce que je faisais, ça l’a beaucoup amusée et elle m’a poussée à l’envoyer au professeur. »
La Saint-Cyrienne s’exécute et expédie un exemplaire à l’IHU de Marseille. « Il m’a répondu et il était touché. Il m’a dit qu’il était super et qu’il me remerciait pour le soutien que j’apportais à son équipe. C’était super d’avoir un retour. »
« Raoult représentait l’espoir pour moi »
Au départ, la Varoise pensait garder son oeuvre pour elle-même, mais après l’avoir partagée sur ses réseaux et dans la presse régionale, des passionnés demandent eux aussi leur Raoult de sept centimètres.
Puis quand la presse nationale s’y intéresse, c’est l’explosion. Fabienne se voit même obligée de refuser des commandes, faute de stock.
« Je ne pensais pas créer un tel engouement, s’amuse la créatrice. J’ai voulu santonifier le professeur Raoult car il a marqué l’histoire à sa façon. C’est le personnage de l’année 2020. Qu’on croit ou pas à ce qu’il dit, c’est un personnage qui, pour moi, représentait l’espoir pendant cette crise sanitaire .»
« Il m’a sauvé à sa façon »
Dans son petit atelier, à Saint-Cyr, Fabienne s’affaire désormais à finir ses petits Raoult pour les envoyer. « J’en ai fait une cinquantaine et ils sont tous vendus. Il faut en moyenne 3 h 30 pour un santon, c’est un travail très long, c’est donc un santon en édition limitée. Mais cette médiatisation m’a permis de me faire connaître. J’ai même eu des commandes outre-mer. Un révérant dans le Minnesota, aux ÉtatsUnis, a découvert mon site grâce aux papiers sur mon atelier et il m’a commandé quatre santons flamants roses. Finalement, le professeur Raoult m’a sauvé à sa façon. Il m’a permis de m’en sortir, dans ces temps difficiles pour les santonniers. J’ai beaucoup plus de travail qu’en temps normal à cette période de l’année ! »
Retrouvez les créations de Fabienne Pardy sur le site arts-direct.com ou sur son Facebook : santons Pardi.
Rens. 06.64.09.47.40