Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
« Les santons sont également un produit essentiel aux fêtes de Noël ! »
Si Fabienne Pardi arrive à sortir son épingle du jeu grâce aux ventes de son santon à l’effigie du professeur Raoult, elle est très inquiète sur l’avenir de ses confrères. « L’annulation de toutes les foires aux santons c’est un drame pour la profession, explique-t-elle. Il faut savoir qu’on fait notre chiffre d’affaires sur les deux derniers mois de l’année et que 80 % des ventes sont réalisées lors des salons. Avec la décision de n’en maintenir aucun, la profession est complètement à l’agonie, certains ne se relèveront pas de cette crise sanitaire. »
La confrérie nationale des métiers de l’art santonnier et l’union spontanée des santonniers tentent désormais de faire bouger les choses et plaident pour la réouverture de certaines foires en extérieur.
Réunion lundi à Marseille pour « sauver les crèches »
« On a besoin de maintenir des événements, il en va de la survie de cette profession si chère à la Provence. On s’est mobilisé au niveau du ministère pour demander, comme pour les sapins de noël, une dérogation. Les santons sont également un produit essentiel aux fêtes de Noël. On attend désormais une décision du gouvernement, en espérant qu’il entendra notre cri de détresse. »
En attendant une réponse nationale, Renaud Muselier, président (LR) de la région Paca, recevra lundi les représentants des santonniers et des créchistes afin de leur présenter les actions mises en place pour les accompagner. Ils tenteront, ensemble, de trouver des solutions pour permettre aux professionnels du secteur de sortir la tête de l’eau.