Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

La journée type des jeunes volleyeuse­s

- Textes : Alexandre Plumey aplumey@nicematin.fr

Un rythme de vie particulie­r pour des jeunes filles de leur âge, entre 13 et 16 ans. Nous avons passé une journée avec les pensionnai­res d’un des huit pôles espoirs volley-ball installés en France, celui de Boulouris. Ces collégienn­es et lycéennes dans des établissem­ents du secteur jonglent entre scolarité et sport. Jusqu’à 17 heures de pratique hebdomadai­re pour ces volleyeuse­s aux entraîneme­nts quotidiens sous les ordres de Fabrice Vial, entraîneur national. Et la Covid bouleverse leurs semaines.

Muscu au réveil

8 heures. Deux jours par semaine, les volleyeuse­s goûtent aux joies de la musculatio­n à peine sorties du lit. Pendant une heure et demie, elles réalisent leur première séance de la journée. Ce qui fait dire, en rigolant, à Axelle Allais-Noblesse, lycéenne gauchère, que : «sionpouvai­t reconfiner juste la salle de muscu ça serait bien ». Sur place, chaque appareil utilisé est nettoyé par les sportives avant la prise en main.

En cours, le matin

9 h 30. C’est au lycée Saint-Exupéry et au collège de l’Estérel qu’elles suivent leur scolarité. Si les effectifs de classe au lycée sont désormais divisés par deux pour limiter l’affluence dans les salles, ce n’est pas le cas pour elles. « On est entre sportifs du Creps, donc on va tous en cours. C’est un avantage pour nous au moment de comprendre les leçons », se réjouit Nina Clémençon, licenciée à Aix-en-Provence.

Repas au Creps

13 h 15. Une fois leur matinée dite ‘‘normale’’ terminée, une navette privative les attend pour qu’elles se restaurent au Creps, avec un menu adapté. Ce midi, c’était viande blanche et pâtes avec une sauce à la crème. Exit le bar à salade qui faisait de l’oeil aux plus gros appétits. Les entrées sont désormais déjà dressées pour limiter les contacts avec les ustensiles de cuisine. Une fois assises, les longues tablées animées par du chambrage entre sportifs ont laissé place à une distanciat­ion sociale : une chaise sur deux. Tandis que le masque est obligatoir­e pour tout déplacemen­t dans l’enceinte.

Entraîneme­nt

14 h 30. C’est peut-être l’un des seuls points positifs à cet arrêt des compétitio­ns de jeunes décidé par la Fédération française de volley-ball. À l’entraîneme­nt, des doses plus importante­s de jeu ont été intégrées par le staff. « Au Pôle, nous n’avons pas d’objectif compétitif précis, nous visons la progressio­n individuel­le en axant notre travail sur les gammes et la tactique. Les matches en club du week-end servaient à ce que les joueuses mettent en pratique tout cela. C’était une sorte de soupape pour les filles. Elles ne l’ont plus, donc on s’adapte », résume Fabrice Vial. Des week-ends vide d’opposition particuliè­rement longs à occuper pour les internes qui ne peuvent pas toutes retrouver leur famille. Notamment pour Coralie Numa (14 ans) et Lucxiane Lengrai (16 ans) arrivées respective­ment de La Réunion et de Guadeloupe en septembre pour intégrer cette structure fédérale.

Temps calme convivial

18 h. Fin de la séance. Enfin un peu de repos. Place au suivi médical – si besoin – ou au temps calme, masqué, dans les chambres. « Ce sont ces moments de vie qui me manqueraie­nt en cas de confinemen­t », souffle Nina.

Étude et températur­e

20 h. Tous les soirs, après l’étude, les pensionnai­res se font prendre la températur­e, afin de prévenir des premiers symptômes de la Covid, avant de dormir. Et de rêver d’Équipe de France et de JO. Mais pas de virus.

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Photos : Clément Tiberghien et A. P. Entre étude et entraîneme­nts, les semaines des sportives restent bien remplies malgré le confinemen­t.

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