Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Mobilisation dans la rue contre la loi « sécurité globale »
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées hier en France à l’appel notamment des organisations de journalistes contre la proposition de loi
« sécurité globale », adoptée la veille par l’Assemblée nationale et jugée attentatoire à « la liberté d’expression » età « l’Etat de droit ». La vingtaine de manifestations organisées en France ont réuni quelque 22 000 personnes en tout. au scandale hier et sommé le ministre de faire la lumière sur un « coupable mélange des genres » et une possible
« instrumentalisation » d’un mouvement de jeunesse à des fins politiques. « Avenir lycéen » a, lui, rejeté en bloc ces accusations.
La première mèche avait été allumée début novembre par Mediapart qui avait révélé qu’« Avenir lycéen », jeune syndicat qui s’est distingué en défendant les réformes dans l’Education, avait bénéficié en 2019 de 65 000 euros d’argent public qui avaient été engloutis dans des frais de bouche ou dans des hôtels de luxe. Selon le site, le ministère était informé de ces dérapages depuis juillet. Dans une longue enquête publiée hier, Libération a étoffé le dossier en assurant que ce syndicat, créé fin 2018, avait « germé Rue de Grenelle, dans l’entourage proche de Jean-Michel Blanquer, pour servir la communication du ministre, et surtout rompre tout dialogue avec les syndicats lycéens » opposés à ses réformes, notamment celle du bac qui avait donné lieu à des mobilisations en 2018.