Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Près de 250 000 Français touchés
Les données récentes font état de 250 000 personnes atteintes de lymphoedème en France, avec près de 25 000 nouveaux cas chaque année. Concernant les lymphoedèmes du membre inférieur, ils affecteraient 10 % de l’ensemble des femmes traitées pour un cancer pelvien (col de l’utérus, utérus, ovaires, vulve), avec des risques variables selon la localisation : 5 % pour les cancers ovariens, 36 % pour les cancers vulvaires. Pour les lymphoedèmes du membre supérieur, la principale cause reste le traitement du cancer du sein (curetage ganglionnaire, radiothérapie) : il serait à l’origine de plus de 20 000 nouveaux cas de lymphoedèmes par an en France. Mais, « lorsque le trouble apparaît 10, voire 20 ans après le traitement du cancer, les patients ne font pas le lien », précise le Dr Giordana. Si la maladie est assez méconnue, elle n’est malheureusement pas rare, comme l’illustre le Dr Giordana, en s’appuyant sur des données locales : « Parmi les 15 000 patients traités pour un cancer chaque année dans les A.-M. plus de 3 000 développeront un lymphoedème. » L’obésité constituerait à la fois un facteur de risque initial et aggravant. « Pour un même cancer et un même traitement, les personnes en surpoids ont un risque plus élevé que les autres malades de développer un lymphoedème. »