Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Les couloirs du temps
Refuge et labyrinthe… Haut de 80 mètres et large de 400 mètres, le rocher de Cotignac, qui serait creux comme un gruyère, reste en grande partie une énigme. Il garde l’empreinte du lit de la Cassole qui formait là une grande cascade. Le site, entretenu par la commune, est ouvert à la visite durant les beaux jours. On y a aussi découvert des vestiges celtes. Une campagne de restauration est lancée par la commune sur la chapelle Saint-Martin où des peintures rares et une épée ont été découverts.
En autarcie sur le rocher
« Vers l’an mille, les villageois ont commencé à dévier la rivière pour se protéger dans le rocher », explique notre guide, Sandrine Jourdan. « Jusqu’au début du XIXe siècle, elle coulait encore dans la grande rue. Nous avons été la dernière commune à revendre nos droits à EDF en 1957. Nous étions complètement autonomes, les turbines qui produisaient l’électricité étaient installées dans l’hôtel de ville. » Au pied du rocher, les seigneurs de Pontevès avaient leur jardin. On y trouve aussi le premier hospice de charité public et sa cuisine. Poulaillers, pigeonniers, abris pour les animaux sont creusés dans le tuf.
« Lors des invasions, ils grimpaient et pour ne pas avoir à redescendre, ils avaient des poules, un peu de tout ». Les cheminements mènent aux grottes supérieures et jusqu’au plateau.