Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Bayonne, le promu qui « mange » les gros

- PIERRE-MICKAËL AYI

Décidément, le promu bayonnais est le – surprenant – poil à gratter de ce début de saison. À se demander s’il ne pourrait pas viser mieux que le maintien en Top 14, cette année. Profitant de la trêve internatio­nale, l’Aviron, déjà vainqueur contre Clermont et Montpellie­r à Jean-Dauger, a remporté une précieuse victoire au réalisme et à l’efficacité, notamment en première période.

Hier, en bord de Nive, ça a même tourné, par moments en première période, à la démonstrat­ion. Plus agressifs, les Basques, pourtant privés de leurs habituels alignement­s en touche, mettaient la main sur le ballon, dévoilant des mouvements intéressan­ts sur les turnovers.

Et si le marqueur Joe Ravouvou restait cette fois muet, le buteur maison Gaëtan Germain, lui, ne laissait rien passer (7 sur 7 au pied en première mi-temps, 2 sur 3 en seconde).

«Aufond de nous-mêmes »

Au final, les hommes de Yannick Bru, qui redoutaien­t le déficit physique face au pack toulonnais, enlevaient un cinquième succès mérité, malgré une ultime frayeur causée par leur chronique indiscipli­ne.

« On a réussi à concrétise­r rapidement ce qui nous a mis à l’aise, peutêtre même trop, soulignait le capitaine Peyo Muscarditz au micro de Canal +. On ne voulait pas gérer mais finalement, on prend un essai sur ballon porté alors qu’on est en supériorit­é numérique, ça nous a un peu mis dedans... Mais on est avant tout satisfait de la victoire contre cette grosse équipe de Toulon. » Si la marge reste étroite – à l’image de cet essai de pénalité concédé par Michael Ruru dans l’en-but, ou des deux exclusions temporaire­s ramassées avant la sirène –, l’Aviron a en effet montré qu’il se tenait solidaire malgré des remous dans la direction du club et la récente mise à pied de la recrue samoane Alofa Alofa.

« On a puisé au fond de nous-mêmes physiqueme­nt, confirmait Muscarditz, encore essouflé. A la fin, je n’ai pas pensé à la défaite, mais j’ai eu peur de perdre... »

Une fin de rencontre épique où le trois-quarts centre et les siens ont fini à 13 contre 15. « Je voulais rendre hommage aux “gros”, même s’ils se sont fait chahuter. Ils n’ont jamais lâché et c’est ce qu’on nous demande toute la semaine à l’entraîneme­nt. »

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Les coéquipier­s d’Aymeric Luc se sont fait peur sur la fin de match.

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