Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
TOULON - MOUVAUX LILLE : 5-6
Porfyrio, le déclic ?
Match à huis clos.
MM. Pelissier, Deidda.
Ouadi (11’59), Porfyrio (14’54, 39’55), Marafona (19’14), Pupa (24’45). Sanna (5’11), Kaique (15’25), Josete (26’02), Fumaça (26’56), Ramirez (28’43), Varela (39’23). Avertissement : Nito (22) à Toulon.
Expulsion : Kerroumi (3’12) à Toulon.
TOULON : Kerroumi - Thiago Souza (cap.), Ouadi, Nito, Pupa. Puis : Haddu (11 arrêts) - Marafona, Simas, Porfyrio, Feijão, Djelassi. Entr. : Karim DemanMarouani.
MOUVAUX LILLE : Forgiarini (12 arrêts) - Ramirez, Diniz (cap.), Varela, Fumaça. Puis : Josete, Kaique, Gonzalo Galan, Sanna, Medjahed. Entr. : Beto.
Perdre, ça fait mal à la tête. Perdre face à un coleader qui a assuré le service minimum, encore plus. Les Toulonnais vont devoir revoir ce match sous paracétamol pour comprendre comment il a pu leur échapper. Au final, Mouvaux Lille est venu s’imposer (5-6) hier au palais des sports. Faisant basculer la rencontre en moins de trois minutes en seconde période.
À ce moment-là, le TEF mène 4-2, après avoir joué crânement sa chance et profité des errances nordistes. Le pressing haut a porté ses fruits, avec des buts d’Ouadi et Porfyrio, imités plus tard par Marafona et Pupa, à l’affût (4-2, 25e). Mais les visiteurs profitent alors d’une erreur de Feijão et de deux oublis d’une défense jusque-là impériale pour prendre les commandes (4-5, 29e). Et ne plus
les lâcher, se contentant ensuite de contenir les assauts varois.
On n’a rien à regretter. On a fait le match qu’il fallait faire, mais on n’a pas été récompensés. On a eu ce flottement qui fait basculer le match en leur faveur. Leurs buts nous ont fait glisser physiquement, même si on a tout tenté derrière, analyse Karim DemanMarouani, le coach du TEF. Le futsal se joue sur des détails. »
Et sur des faits de jeu, tous contraires aux Varois en première mi-temps. Pêle-mêle, une transversale de Marafona, l’expulsion précoce de Kerroumi pour une main en dehors de sa zone, l’ouverture du score de Sanna, au bout de la supériorité numérique, après une mauvaise
«Trop de faits de jeu contraires
relance de l’entrant Haddu (0-1, 6e)… Mais aussi deux penalties et une 6e faute adverse, non sifflés.
Si Ouadi et ses partenaires ont fait preuve de caractère, il leur a manqué un brin de réussite. L’international français de Mouvaux Lille, Kévin Ramirez, soufflait même : « On est une équipe qui sait souffrir… Avec un Toulon au complet, pas grand monde ne viendra gagner ici. » Rendezvous pour cela en 2021.
Il a inscrit ses deux premiers buts de la saison. Le premier d’une frappe à ras de terre. Le second – anecdotique juste avant la sirène – en se jetant et en se fracassant sur le poteau. Signe d’un état d’esprit plus conquérant. Porfyrio Leitao s’est peut-être libéré d’un poids en trouvant enfin la faille, après cinq matches où il n’a pas montré grand-chose. Mais hier, il a su se mettre au niveau de Mouvaux Lille. Il a aussi été précieux dans le jeu, utilisant ses grands compas pour gratter quelques ballons dans les pieds adverses. Il a manqué au Portugais quelques centimètres pour permettre au TEF de repartir avec au moins un point.