Avant le Pot-au-noir, Destremau perd son « toit »

L’hémisphère Sud se profile pour Sébastien Destremau (Merci) et Clément Giraud (Compagnie du Lit/Jiliti) ,qui naviguent encore ce samedi au sud de la latitude du CapVert. Ces quatre derniers jours, les skippers toulonnais ont bien progressé, à l’arrière de la flotte, dans un alizé nord-est porteur (jusqu’à 3032 noeuds en rafale). Ce dimanche, le duo varois au coude-à-coude aborde le passage du Pot-au-noir, zone intertropicale de convergence, où les vents devraient se renforcer dans la journée.

Giraud se met à l’eau ! Un seuil redouté que Sébastien Destremau devra aborder... sans abri ! Vendredi, le navigateur a indiqué qu’un trou béant « déchirait » une partie de son toit. « Suite à la chute de la bôme et grand voile sur la “casquette” en carton de

Merci au matin du troisième jour, cette dernière n’a cessé de se détériorer petit à petit », expliquait-il dans un communiqué.

Pour protéger son cockpit, le navigateur avait en effet opté pour le carton « résiné » par soucis d’économie et d’écologie. Culotté ! « C’est comme si j’avais un toit ouvrant (...), décrit-il aujourd’hui. On sait bien que ça n’est plus qu’une question de temps avant qu’elle ne se détruise complètement. » Ça va mieux du côté de Clément Giraud, un temps encalminé au large des Canaries. Le skipper originaire des Antilles se réjouit de retrouver des vents plus forts. Mais il restera fidèle à sa stratégie prudente, les soucis n’étant jamais loin. Pour preuve, cette semaine, il a dû plonger sous l’hélice de son bateau pour enlever... un filet. « Je n’ai pas fait le fier ! », avouait-il.

(Photo Sébastien Destremau) Le toit en carton résiné de Sébastien Destremau se déchire à vitesse grand V, dans la traversée de l’Atlantique nord.