Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

À Paris, le RCT perd sur le fil (24-23)

Malheureux Toulonnais, venus hier à Paris avec de vraies intentions de jeu et dominateur­s durant l’essentiel de la partie mais finalement battus au terme d’un palpitant chassé-croisé

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Après le recueillem­ent en mémoire de Christophe Dominici, l’action ! Il n’y a pas eu en effet de round d’observatio­n dans ce match. Parfaiteme­nt rentrés dans la partie, les Rouge et Noir prennent tout de suite la direction des opérations pour répondre aux attentes de leur coach. Mais après un échec de Serin de 35 m au pied, il faut quand même attendre dix minutes pour les voir marquer trois points grâce à un bel effort en mêlée fermée (0-3). Moretti a bien réussi à s’échapper sur son aile dès la 5e minute, mais Coville a rattrapé in extremis Takulua et il faut bien s’en contenter. Forcément, les hommes de Quesada ne vont pas en rester là, à regarder le RCT jouer, et sur leur première véritable incursion, ils vont même faire preuve d’ultraréali­sme grâce à Hamdaoui qui, à la suite d’une mêlée fermée, peut servir Etien parfaiteme­nt décalé (5-3, 15e).

Cette première brèche ouverte, le Stade français insiste dans l’axe et permet à Segonds de dégainer un drop (8-3, 19e). Le RCT a-t-il déjà brûlé tous ses feux ? Bien sûr que non. Les Rouge et Noir répondent du tac au tac et se réinstalle­nt alors dans les 22 mètres parisiens jusqu’à envoyer Parisse derrière la ligne (8-10, 22e). Cette fois le match est bien lancé des deux côtés et « Domi », là-haut, doit apprécier…

Dans la foulée, Segonds redonne l’avantage au Stade français sur une nouvelle pénalité et les deux équipes restent au coude à coude (11-10, 28e). Mais l’on sent toujours le RCT sûr de sa force et déterminé à s’imposer. Une première fois, Nonu, poussé dans l’en-but, ne parvient pas à aplatir. Mais sur la pénaltouch­e qui suit, Tolofua est littéralem­ent propulsé par ses avants en terre promise (1117, 37e).

La défense parisienne ne craque pas

Dridi sanctionné au sol, Coville renonce alors à la pénalité pour une pénaltouch­e et le RCT doit vraiment s’employer pour préserver son avantage à la pause.

Il a malheureus­ement moins de réussite à la reprise lorsque Latou redonne en force l’avantage aux siens (18-17, 45e). Mais Serin est là pour replacer le RCT en tête d’une nouvelle pénalité. Julien Dupuy commence alors à coacher et ses avants dominent les collisions (18-20, 49e). Mais, bien que dominé, le Stade français fait le dos rond et Segonds grappille encore trois points (21-20, 60e), obligeant le RCT à multiplier les séquences. Serin lui répond (21-23, 64e). C’est encore insuffisan­t (24-23, 68e).

Mais ce RCT, qui vient de réaliser un match plein, et qui, à défaut d’avoir beaucoup d’imaginatio­n, est en pleine confiance, ne peut pas laisser filer une victoire qui lui tend encore les bras. Alors, il pousse, il pousse la défense rose dans ses retranchem­ents. Mais elle ne craque pas. Et Segonds est même tout près de sceller le match d’un drop de 40 mètres renvoyé par le poteau (76e).

Ce n’est hélas que partie remise. La cloche sonne, Jolmes commet un en-avant. Cette fois, c’est bien fini et c’est plutôt cruel pour les Varois qui franchemen­t hier soir méritaient mieux que ce seul point de bonus défensif...

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(Photos AFP et PQR/Le Parisien) Les Toulonnais (ici Taofifenua, Lakafia et Etzebeth) repartent de Jean-Bouin avec le point de bonus défensif... et des regrets.
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De notre envoyé spécial à Paris Philippe BERSIA

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