Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Ici, c’est Parisse !

Pour la première fois, l’Italo-Argentin foulait la pelouse de Jean-Bouin avec un autre maillot que celui du Stade Français. Avec réussite

- FABRICE MICHELIER

Dans la journée d’hier, Sergio Parisse avait publié un message sur les réseaux sociaux. « Arrivée à Paris… porte de Saint-Cloud… ça fait bizarre ! À toute à l’heure Jean Bouin #paname ». Pour la première fois de sa carrière, après quatorze saisons au Stade Français, le troisième ligne de 37 ans foulait la pelouse de Jean-Bouin sous une autre tunique que celle du club parisien.

Si à cela, on ajoute l’émotion autour de l’hommage de Christophe Dominici, le contexte était forcément particulie­r pour l’Italo-Argentin. Mais c’est aussi à cela que l’on reconnaît les grands joueurs. Les très grands mêmes. Ils ne tremblent pas. Jamais.

Un essai à la clé

Dès le coup d’envoi, le numéro 8 toulonnais a basculé. Corps et âme pour les couleurs du RCT. Omniprésen­t, Parisse s’est rendu disponible dans la ligne toulonnais­e franchissa­nt la défense parisienne à plusieurs reprises. Avec rage. Il a également sorti sa « spéciale » jeu au pied lors du premier acte. Avec justesse. Présent dans l’alignement, il a poussé ses anciens coéquipier­s à une perte de balle sur un lancer dans leurs 22 mètres (34e). Le pompon sur sa première période reste forcément son essai à la 23e minute après un ballon porté. Une fois derrière la ligne, son visage et sa tape sur le sol démontraie­nt toute sa déterminat­ion. Certes cet essai arrive après un effort collectif, mais le symbole est beau.

Plus dans l’ombre en seconde période, Sergio le magnifique a été tout aussi précieux. Dans les dix dernières minutes, il a remis son équipe dans l’avancée. Lui qui a récupéré le capitanat pour la fin du match. Malheureus­ement, insuffisan­t pour guider les siens vers la victoire. Dans les vestiaires, sur une image captée par le diffuseur, Sergio Parisse n’a pu masquer sa déception.

Ce n’est pas une nouveauté mais Parisse sait tout faire. Une machine. Et à 37 ans, on se dit qu’il a encore au moins quelques mois devant lui, et ce serait bien dommage de le voir raccrocher les crampons.

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(Photo AFP/Le Parisien) Exemplaire une nouvelle fois, Sergio Parisse retrouvait le stade Jean-Bouin.
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