Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Bars et restaurants : pas de réouverture le janvier en vue
Les restaurateurs se résignaient hier à ne pas rouvrir le 20 janvier, au sortir d’une réunion, hier à Bercy, consacrée à un soutien de l’État au secteur de l’hôtellerierestauration qu’ils espèrent voir renforcé, une décision qui devrait être annoncée demain.
« On oublie la réouverture le 20 janvier. C’est difficile de ne pas avoir de perspectives, mais nous avons senti un soutien très clair, très ferme de Bruno Le Maire jusqu’à ce que la situation sanitaire soit rétablie », a déclaré Didier Chenet, président du GNI (indépendants de l’hôtellerie-restauration). « Le gouvernement veut tout faire pour éviter un nouveau confinement », a noté Didier Chenet. Outre le GNI, l’Umih, principal syndicat de l’hôtellerie-restauration, le GNC qui regroupe les chaînes hôtelières, le SNRTC (restauration thématique et commerciale) et le SNARR (alimentation et restauration rapide) ont été reçus, hier, au ministère de l’Économie par Bruno Le Maire et le ministre délégué aux petites et moyennes entreprises Alain Griset.
« La décision sera probablement prise de ne pas rouvrir le 20 janvier, aujourd’hui, lors d’un Conseil de défense » sanitaire, a renchéri Jean-Virgile Crance, président du GNC qui regroupe les chaînes hôtelières.
« Un niveau catastrophique »
Dans ce contexte, les professionnels ont jugé « extrêmement important de pouvoir prolonger les dispositifs d’aides actuels pendant toute la période de la crise sanitaire », a-t-il rapporté.
Le Premier ministre Jean Castex doit faire des annonces jeudi, au lendemain du Conseil de défense sanitaire.
Les hôteliers et restaurateurs espèrent notamment voir à nouveau élargi l’accès au Fonds de solidarité, afin qu’il puisse bénéficier davantage aux établissements regroupés dans des holdings et prolongé le chômage partiel « a minima jusqu’en juin 2021 ».
« Nous espérons rouvrir entretemps mais pour autant, l’activité ne reprendra pas du jour au lendemain », a souligné Jean-Virgile Crance, rapportant qu’en 2020 le taux d’occupation des hôtels – qui ont massivement fermé ou tournent au ralenti faute de clients – a chuté à « moins de 33%» en France, un niveau «catastrophique car le seuil de rentabilité est aux alentours de 60 %. »