Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Cité toulonnaise : les balles ont claqué, à nouveau
Touchés dans le dos pour l’un et au poumon pour l’autre, deux hommes ont été grièvement blessés lundi soir, quartier de la Poncette. La PJ est saisie
Une dizaine de coups de feu entendus. Des cris. Et des hommes à terre. Lundi soir, un peu avant 22 h, s’est rejouée dans le quartier Sainte-Musse une scène de violence extrême, trop bien connue (nos éditions d’hier). Deux hommes ont été grièvement blessés par balles, l’un touché dans le dos, âgé de 17 ans, transporté en urgence par les pompiers à l’hôpital Sainte-Anne de Toulon. Le second, une balle dans le poumon, s’est présenté directement aux urgences de l’hôpital Sainte-Musse, situé à proximité. « Il a été conduit à l’hôpital par un particulier », retrace le parquet de Toulon. Si leurs blessures étaient considérées comme sérieuses, leurs jours n’étaient pas en danger. « Un témoin auditif parle d’une dizaine de coups de feu », indique le procureur de la République de Toulon, Bernard Marchal. Pour l’instant, le profil des victimes n’est pas connu. L’antenne toulonnaise de la police judiciaire (PJ) a été saisie.
Une enquête est ouverte pour tentatives d’assassinat.
Projectiles
Une partie de la nuit, les policiers ont procédé à des investigations, dont les techniciens de la police scientifique. Le halo des torches balayant le sol à la recherche d’indices et de cartouches. Garée sur le bas-côté, une voiture blanche est scrutée, du pare-chocs à l’habitacle. La vitre avant, côté conducteur, est transpercée d’un projectile.
Déployés en nombre pour sécuriser les lieux, les policiers sont absolument seuls au pied des murs gris, le crépitement des talkies-walkies perce la nuit. La cité est plongée dans le silence, très peu de lumières aux façades, et encore moins de curieux aux fenêtres. Il est à peine 22 h 30. Quasiment au même endroit, un homme de 18 ans, Yied Sdiri, a été tué l’été dernier, dans une fusillade. C’était le 27 juillet.
Ce règlement de comptes faisait suite à deux autres assassinats, soit dans le quartier Sainte-Musse, soit directement liés à ce quartier, au cours de l’année 2020.