Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Autrefois chapelle pour les réfugiés russes
Des icônes omniprésentes, point de statue, une liturgie chantée, des fidèles debout... Les différences avec le catholicisme sont nombreuses. Mais ce ne sont pas les seuls "secrets" que réserve l'église orthodoxe raphaëloise, dite Saint Raphaël Archange. Son histoire est tout autant mystique... « Juste après la Seconde Guerre mondiale, des familles russes sont venues s’installer en France, racontent les responsables de la paroisse. Une association fut créée en sous l'impulsion du fonds Tolstoï avec pour but de créer, dans la région, une maison pour vieillards étrangers, en priorité orthodoxes. » Acquisition est faite, en , d'une grande bâtisse, l'Hermitage hôtel, et en de l'hôtel Diana pour héberger ces émigrés russes. S'avérant trop petite avec le temps, la petite chapelle du salon de l'Hermitage est remplacée, en , par l'édification d'une nouvelle chapelle dans le parc de l'association. C'est celle que l'on voit aujourd'hui... « Construite sur les plans de l'architecte Nicolas Tzwetkoff, elle est conçue selon le schéma byzantin. À l'intérieur, l'iconostase, cloison de bois percée de trois portes séparant la nef du sanctuaire, a été réalisée par le peintre Stelletsky. » La chapelle, dédiée à saint Raphaël, patron de la ville, a été consacrée le novembre . « En , à la suite de démarches en vue de l'obtention d'un bail, l'association cultuelle orthodoxe a été créée. La paroisse a pu être légalement constituée. » La chapelle devient alors officiellement église, et ne dépend plus de la maison de retraite l'Hermitage. En raison de la vente de tout le terrain, l’église était menacée de démolition. Mais la municipalité, entre et , entreprend de la sauvegarder, classée alors comme lieu de culte. Depuis , le terrain, l'église et l'annexe sont la propriété de la Ville de Saint-Raphaël.