Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Vaccin, tout un fromage
Quand l’actualité locale s’emballe, la rédac’ prend ses notes et déballe son avis. Tous les mercredis
Chaque mercredi, la rédaction dracénoise de Var-matin revient sur ce qui a marqué l’actualité locale des derniers jours. Décryptage, analyse, réaction… Nous avons des choses à dire, et ça tombe bien : c’est dans l’air du temps…
Covid ? Épique…
On se piquerait volontiers d’une interprétation sibylline de « Mon Général » en se demandant in fine s’il ne vaut mieux pas gouverner 258 sortes de fromages que les Français ? Lesquels ne dérogent pas à leur réputation séculaire de réclamer ce qu’ils n’ont pas pour l’exécrer quand ils l’obtiennent.
Ci fait de la question du moment qui fait couler l’encre comme le brie : Se faire vacciner ou pas ? Prudemment, les premiers de cordée, qui atteignent des sommets dans l’art de la glissade au long d’une campagne vaccinale rocambolesque, n’ont pas (encore ?) cédé à l’injonction de l’injection. Pour autant, la population se répartit logiquement sur un schéma à la 14/18 entre deux tranchées où s’opposent pros et anti «shoot». Alors qu’à l’arrière, les planqués attendent de voir où tourne le vent pour prendre une giclette dans le bras.
Mais il est une catégorie dont personne ne parle et qui n’a, à n’en pas douter, ni les faveurs des médias, ni la propension à avouer sa sorte de phobie : les traumatisés de la piqûre. Catégorie silencieuse qui compte d’ailleurs dans ses rangs plus d’hommes que de femmes. Et parmi les impétrants, bien souvent de robustes bellâtres dont personne n’oserait mettre en doute la virilité. L’habit ne fait pas le moine…
C’est une peur compréhensible mais un peu « cul cul », convenons-en, que seule pourra exorciser la création d’un vaccin suppositoire lequel, au rythme actuel, n’est pas près de s’introduire dans les frigos des officines…
Terre de stars
Le talent n’attend pas le nombre des années et, de l’ombre à la lumière, Louison, 10 ans, s’est offert, sur un plateau, un Arc de triomphe lors de l’émission N’oubliez pas les paroles, emmenée par Nagui, l’imperator des ondes et de la petite lucarne. Une fierté partagée sur les bords de l’Argens (Louison est Arcois) et dans un haut pays qui n’a – semble-t-il – pas son pareil pour produire des prodiges.
Outre Christophe Licata, responsable de l’école de danse dracénoise et cheville ouvrière de Danse avec les stars, on peut, sans en faire un panégyrique, citer Laureen Faraut (Vidauban) et Alessio Czernecki (Draguignan) pour leur participation à The Voice ; Maxence (Draguignan), finaliste du concours de chant des Estivales Var-matin ; Inès Gaddacha qui a remporté le championnat mondial des arts de spectacle à Hollywood ou encore Mattias (Draguignan), auteur-compositeur qui s’est taillé un beau succès sur You tube avec 66 000 vues… La montagne ça les gagne…
Soupe… à la grimace
Tels Stéphane, ils sont en berne et pourraient pour beaucoup, ne pas figurer à l’inventaire des monuments historiques. Pianistes bien solitaires, ils ont tenté de faire tinter les casseroles, et vibrer la grosse caisse, en quête d’une harmonie sans écho dans des salles vides. Ces restaurants et estaminets nous manquent cruellement, piliers qu’ils sont du bien vivre et du lien social. Et l’on ne peut – comme pour bien d’autres hélas –, que croiser les doigts pour que ces chefs d’entreprise nous composent demain une symphonie du nouveau monde plutôt qu’un triste requiem…
À part ça, comme on le clame ici d’ordinaire entre zinc et boulodromes : que le cul nous pêle ! Ce que l’on traduira par une année pleine de santé et d’un optimisme auquel on doit croire…