Pandémie : l’élevage intensif est en cause pour L

Selon l’association L214, la pandémie actuelle est à lier avec l’exploitation des animaux. Une quinzaine de militants ont interpellé les passants, hier après-midi, à l’entrée du jardin Bonaparte

Cela ne fait pas l’ombre d’un doute. Pour les militants de l’association L214, l’élevage intensif sera la source de nouvelles pandémies. « C’est clairement un facteur de l’émergence de zoonoses », clament en choeur une quinzaine de militants, devant le jardin Bonaparte, ce samedi aprèsmidi à Saint-Raphaël. Zoonoses ? Autrement dit des maladies ou infections qui se transmettent des animaux vertébrés à l’homme, et vice versa. Répartis chacun d’un côté et de l’autre de l’allée qui mène à l’esplanade Delayen, en bas des marches pour atteindre le jardin, les femmes et les hommes, pancartes en main, sont animés « par l’envie de diminuer le risque de pandémie en agissant sur les causes, c’est-à-dire en luttant contre l’élevage intensif et la déforestation, véritables détonateurs de bombes sanitaires ». Pour preuve, selon les organisateurs, « 60 % des 1400 agents pathogènes humains sont d’origine animale, et 75 % des maladies animales émergentes peuvent contaminer les humains ». Si le froid ou la distanciation sociale a quelque peu freiné le message lancé à la population, les passants n’étant pas très nombreux, l’essentiel était ailleurs. « L’idée est de continuer à sensibiliser les gens pour qu’ils prennent conscience de l’urgence de la situation, explique Eric Devillard, référent Var-Est à L214. Par rapport à de nombreux autres pays européens, la France est en retard sur ces questions du bien-être animal et du véganisme. » Comme dans 37 autres villes dans le pays, hier, les activistes ont donné de la voix et affiché, parfois aussi, des images chocs afin que les passants « se rendent compte qu’il est grand temps d’interpeller les pouvoirs publics pour qu’ils agissent pour l’avenir de tous », et réclament, d’une même voix, « moins de paroles et plus d’actes ! »

(Photo Philippe Arnassan) « La pandémie a mis en évidence le lien entre destruction de la nature et menace sur la santé humaine », ont notamment scandé les manifestants, hier après-midi.