Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Caroline : « Je n’ai pas rencontré d’homme pour fonder une famille »

- M. T.

« Ce texte me semble prometteur. C’est une évolution de société qui va dans le sens du bien-être de l’enfant, estime Caroline, 39 ans, célibatair­e du bassin cannois, qui a fait une demande d’agrément au Départemen­t des Alpes-Maritimes en qualité de personne seule. « Je n’ai pas rencontré d’homme pour fonder une famille, explique celle qui pense à l’adoption « depuis 6 à 7 ans. Il y a l’option PMA (procréatio­n médicaleme­nt assistée) mais l’adoption me parle plus car je la conçois comme la réunion de deux solitaires qui ont chacun quelque chose à apporter à l’autre. »

« L’intérêt de l’enfant n’est pas que dans la génétique »

« Avec cette loi, il y aura peut-être un petit peu plus d’enfants pupilles à adopter, car il y a des enfants qui sont en foyer, donc pas adoptables. Aujourd’hui, le lien de sang est énormément privilégié et je comprends qu’il est difficile pour un juge d’enlever l’autorité parentale. Mais parfois, l’intérêt de l’enfant n’est pas que dans la génétique. » Caroline espère accueillir un enfant de zéro à 5 ans, « d’ici 3 à 5 ans, le temps d’obtenir l’agrément et d’attendre ».

« J’ai prévu de passer aussi par un OAA (organisme autorisé pour l’adoption) pour faire des démarches à l’étranger, sachant que certains pays sont ouverts à l’adoption par des célibatair­es et d’autres non ». Ce temps d’attente « permet de réfléchir aussi sur soi, comprendre pourquoi on a fait cette démarche-là, pour pouvoir expliquer plus tard à l’enfant qu’il a été attendu ».

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