Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Ça peut prendre  à  ans avant le coup de fil magique »

- M. T.

« Adopter un enfant, ça fait quelques années qu’on y pense. » Mary et Jack (leurs prénoms ont été modifiés à leur demande) ont obtenu leur agrément du conseil départemen­tal des Alpes-Maritimes il y a an.

« On a d’abord fait le deuil de l’enfant biologique. Nous avons essayé d’avoir un enfant, mais ça n’a pas abouti. C’est le cas de beaucoup de couples qui souhaitent adopter », résume Jack. Le couple de trentenair­es, qui réside dans le pays grassois, a rempli une notice de renseignem­ents mentionnan­t l’âge, le nombre, ou encore les caractéris­tiques des enfants (à particular­ités ou pas). Ils espèrent accueillir un enfant pupille de l’Etat, âgé de  à  an, né en France.

« On est au tout début »

« On ne souhaite pas partir à l’étranger. C’est un choix qui peut évoluer. On est au tout début. » La loi en cours d’examen ne devrait rien changer pour eux. Ils ont plus de  ans et sont déjà mariés.

« On voulait se marier en présence de nos enfants, mais aujourd’hui, il faut être mariés pour adopter un enfant, donc ça a accéléré les choses », explique Mary. Comment gérer l’attente ? « Le ratio candidats à l’adoption et enfants à adopter est assez raide. En , il n’y a eu dans le départemen­t que trois bébés pupilles », rapporte Jack.

« Ça fait un an que nous avons l’agrément et on sait que ça peut prendre , ,  ans avant de recevoir le coup de fil magique », ajoute son épouse.

Un « coup de fil » du Départemen­t annonçant qu’un enfant à adopter a été trouvé et qu’ils ont été choisis pour l’accueillir.

« La première année on n’y pense pas trop. On a échangé avec des parents adoptifs. Certains ont attendu  ans et demi, d’autres un an et demi. On se dit qu’au bout de  ans, le coup de fil peut être possible. En attendant, on continue à être très actifs. Nous participon­s toutes les semaines à des réunions, en visio, organisées par le Départemen­t ou l’associatio­n EFA (Enfance et familles d’adoption). Ça permet d’être dans l’action. On regarde beaucoup de films, de documentai­res sur cette thématique, on est en contact avec des couples comme nous ou qui ont adopté un enfant. »

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