Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Les bottes d’un céréalier bourguignon
C’est en Côte-d’Or, en Bourgogne, que Muriel se fournit en paille de seigle – la même que celle utilisée par les rempailleurs de chaises.
Le céréalier auquel elle s’adresse cultive ses plantations à l’ancienne, en laissant les fûts atteindre les dimensions optimales pour la marqueterie : environ deux mètres de haut. Il fournit la petite trentaine d’artisans marqueteurs en activité en France et expédie aussi sa production à l’étranger.
Afin d’apporter le maximum de résistance aux tiges, la moisson se déroule avant que les grains ne mûrissent. Muriel reçoit ensuite la paille sous forme de bottes colorées par trempage dans des bains de teinture. Toute une palette de teintes est à sa portée.
Une fois stockées, les bottes ne requièrent pas de précautions particulières du fait de leur faible sensibilité à l’humidité et aux variations de température.