Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Coup de froid pour l’OM
Friables derrière, d’une maladresse infinie devant et finalement mauvais partout, les Marseillais ont sombré hier à domicile contre les voisins nîmois (1-2)
Marseille était revenu déçu mais pas plus accablé que ça de sa défaite (2-1) face au Paris SG mercredi lors du Trophée des Champions. Les Provençaux avaient réussi un match correct et puis, finalement, la rencontre la plus importante de la semaine était sans doute celle d’hier contre Nîmes.
Face à la lanterne rouge du championnat (désormais 18e), plus petit budget de la Ligue 1, l’OM devait prendre les trois points sans histoire, intégrer la recrue Lirola et laisser les dirigeants gérer sereinement les dernières semaines du mercato. Mais rien ne s’est passé comme prévu et cette défaite (1-2) vient s’ajouter au match nul de la semaine dernière à Dijon (0-0) pour un terrible enchaînement à un seul point face à deux relégables.
Le coup est rude car la plupart des équipes du haut de tableau n’ont pas encore joué et l’OM, toujours 6e hier, va voir les écarts se creuser de plus en plus nettement. Ses deux matches en retard, mercredi contre Lens et le 17 février face à Nice, ne sont plus un passeport pour la première place ou le podium, mais un fil fragile qui le relie de loin au Top 4. Mais comment l’OM en estil arrivé là contre une équipe qui n’avait gagné qu’un seul de ses 13 derniers matches et pris un point seulement lors des huit journées précédentes ?
D’abord en refusant d’assommer les « Crocodiles » quand il en a eu la possibilité, et il l’a vraiment eue. D’abord quand il a obtenu un penalty pour une main d’Alakouch. Payet en a raté trop cette saison, alors le néo-capitaine Thauvin a pris ses responsabilités et... tiré à côté (35e).
Avec trois réussites sur sept tentatives toutes compétitions confondues cette saison, les penaltys sont une maladie de l’OM. La maladresse des avants-centres en est une autre.
Kamara blessé
À deux mètres du but nîmois, sur un caviar de Payet, Benedetto a ainsi frappé sur Reynet, moins de deux minutes après l’échec de Thauvin. Le directeur sportif de l’OM Pablo Longoria a alors peut-être passé un nouveau
coup de fil à l’agent de Milik pour accélérer les négociations avec le buteur polonais de Naples. Finalement, il a fallu un énorme cadeau de Cubas pour que Marseille marque enfin, par Benedetto d’un tir enroulé. Mais on jouait alors la 85e minute et l’OM était mené 2-0 et à la dérive, malgré les quatre changements simultanés d’André VillasBoas à la 65e minute. Après avoir résisté, Nîmes a en effet tenté quelques coups et deux ont été gagnants. À la 55e minute,
Eliasson a d’abord inscrit un but heureux en reprenant sans doute involontairement un centre très fort d’Alakouch.
Deux minutes plus tard, le même duo était à la conclusion d’un contre joliment mené par Ferhat et Eliasson inscrivait un doublé qui enfonçait Marseille, totalement inoffensif en deuxième période.
Dans une soirée très sombre, Villas-Boas a aussi enregistré la blessure de Kamara, sorti en première période.