Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Audrey Lieutaud-Monleau, bikinis NHLT : « On devait tout payer nous-mêmes »
Elle cartonne avec son site de vente en ligne de bikinis. Depuis 5 ans, elle s’est également fait une place sur les réseaux sociaux et parmi les influenceuses qui comptent.
Audrey Lieutaud-Monlaud, c’est l’incarnation de la « girlboss » : une femme d’affaires brillante qui s’est faite toute seule, fourmille de projets et refuse de transiger avec sa vie de famille.
2020 devait être l’année de la consécration pour la Cannoise, avec le lancement de NHLT, une marque de maillots de bain et de prêt à porter en association avec l’influenceuse Noholita. L’aboutissement de plusieurs années de collaborations fructueuses. Un carton assuré. Pourtant, ce lancement, la jeune femme l’a vécu comme un échec. «Ondevait lancer la marque fin avril 2020. Mais nos usines étaient à l’arrêt complet. C’était un moment attendu et les gens ne comprenaient pas, se rappelle la Cannoise. C’est dur, quand on est entrepreneur, de se sentir looser. »
À deux doigts de la banqueroute
D’avril, la date de lancement passe finalement à juillet. Une éternité, dans le monde du maillot de bain. « On a raté tous les achats d’avril-mai-juin, mais comme on a une communauté fidèle, ça a cartonné », concède l’entrepreneuse. Léopard, bandeau, triangle, fleuri, rainbow… Les modèles de maillots de bain NHLT, dont la collection a été shootée à SaintTropez, se sont arrachés. Cette success story « amoindrie par le contexte », nuance Audrey, aurait pourtant pu ne jamais voir le jour.
« On a eu la chance d’avoir des rentrées d’argent chacune de notre côté avec d’autres activités, et monpetitbikini a eu des aides pour traverser la crise sanitaire, détaille la jeune femme. Mais pour NHLT, on devait tout payer nousmêmes : si on avait dû payer des salariés, les productions lancées mais qui n’arrivaient pas, je ne sais pas comment on aurait fait. Ça aurait été la banqueroute avant de commencer. »
Si NHLT a pu s’appuyer sur sa grande soeur pour traverser la crise et que son avenir « se profile plutôt bien », la toute jeune entreprise n’a pas encore atteint son rythme de croisière. Le développement de la