Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« Une affaire entre conseils »

- R. P.

« Je suis en contact régulier avec lui, quand il a des ennuis, on ne le laisse pas tout seul, on lui prête des fauteuils quand il est en panne, on a envoyé un technicien pour des réparation­s » Au téléphone, Christian Ehrart, responsabl­e de l’enseigne Harmonie Médicale à Toulon, connaît parfaiteme­nt le dossier.

« On demande à avancer car en effet le dossier traîne et on aimerait le finaliser. On est un réseau de 70 agences, on n’est pas là pour faire des malfaçons ou des magouilles .»

L’entreprise est ainsi prête à reprendre le fauteuil défectueux et à le remplacer par un modèle d’une autre marque. « Il n’y a pas d’équivalent par rapport au modèle dont il a besoin et à son cahier des charges. Le sien vaut 21 000€, celui-ci 16 000€, et on lui rembourse la différence à hauteur de 20 000€, le reste correspond­ant à une subvention », poursuit le directeur.

« Fauteuil multiposit­ions »

Le souci a été pointé rapidement. La vibration des roues de ce produit spécifique en provenance de Suède est un problème de conception qui doit être vu avec le fabriquant.

Ce sera le rôle d’Harmonie Médicale, qui propose un équipement adapté au cas, car « il a besoin de changer ses points d’appui tout au long de la journée, avec donc un fauteuil multiposit­ions ».

Pas question non plus d’avoir des roues à chambre à air, car la crevaison est synonyme de galère quand on circule en fauteuil en dehors de son domicile, ce qui est le cas de Thomas Messina.

Alors pourquoi ce blocage ? « Il a pris un avocat et il y a une procédure en cours devant le tribunal de Draguignan. Il souhaitait aussi demander des dommages et intérêts. Dans ce cas, il faut attendre et aller au bout de la procédure. Les choses durent en effet, mais c’est une affaire entre conseils. » Justement, les choses pourraient avancer, comme le précisait mercredi l’avocat de Thomas Messina, Me Pothet : « Ce qui posait problème, c’est le décompte de la soulte qui était inexact ». En clair, la somme correspond­ant à la subvention n’a pas été versée et donc, les deux parties n’étaient pas d’accord sur le montant à rembourser. « La partie adverse m’a contacté pour trouver une solution amiable et il est même prévu qu’elle prenne en charge une partie de mes frais. ça devrait aboutir », note le juriste qui comprend l’agacement de son client face à la lenteur de la justice. Depuis le début de la crise sanitaire, les délais se sont encore allongés. Ainsi, la procédure d’expertise en référé qu’il avait introduite, voilà plusieurs mois, auprès du tribunal de Draguignan n’a pas encore été tranchée.

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Le fauteuil non-conforme, qui ne peut donc être utilisé, attend d’être emporté sur la terrasse de l’appartemen­t...

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