Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Les Raphaëlois renouent enfin avec la victoire
Les hommes de Rares Fortuneanu s’imposent enfin après quatre revers consécutifs. Le jeune ailier gauche Drevy Paschal a largement contribué à la victoire de son équipe mais que ce fut laborieux...
Elle est de retour ! Quoi ? La vie d’avant ? Non, pas encore. Pour ça, il va falloir faire preuve d’encore un peu de patience. En revanche, la victoire est bel et bien revenue au palais des sports JeanFrançois-Krakowski. Après trois défaites à domicile face à Dunkerque, Nîmes et Nantes, mais aussi un revers à Toulouse, les Raphaëlois ont en effet enfin renoué avec le succès. Et là aussi, comme face à ce satané virus, il a fallu être patient. Notamment pour voir enfin le premier arrêt d’un gardien raphaëlois, puisqu’il a fallu attendre pas moins de vingt-quatre interminables minutes de jeu pour assister enfin à une première parade varoise. Une parade
qui n’est pas venue des mains d’un Alexandre Demaille longtemps méconnaissable (dix buts concédés sur les dix premières frappes), mais de celles du jeune Valentin Gouy qui venait de le remplacer dans les cages raphaëloises et qui a quand même encaissé quatre pions avant de stopper enfin un tir d’Ivry. Alors forcément, en laissant aussi longtemps les hommes de Sébastien Quintallet à 100 % de réussite au tir, ceux de Fortuneanu se mettaient en danger (9-15, 24e). « Je tiens à saluer l’état d’esprit de mes joueurs, parce que lorsqu’on est menés de six buts, il faut de la détermination pour revenir,
expliquait Rares Fortuneanu à la sortie du match. Ça aurait été facile de lâcher dans ces moments-là. »
Paschal, en grand frère
Mais non, ils n’ont pas abdiqué les Raphaëlois. Après deux buts d’Adrien Dipanda et surtout les deux premiers arrêts de Demaille, on les retrouvait enfin un peu la tête à l’endroit (13-15, 29e). Et sans une superbe parade de Sunjic face à Paschal, ils auraient même pu revenir à hauteur des hommes de Sébastien Quintallet à la pause.
Mais très franchement, on ne se plaignait pas de les voir rentrer aux vestiaires avec une seule longueur de retard au tableau d’affichage (14-15), tant cette première période était laborieuse. D’autant qu’à leur sortie de ces mêmes vestiaires, on les voyait enfin recoller au score sur le quatrième but dee Drevy Paschal (18-18, 40 ). Auteur de six réalisations au total, le jeune ailier gauche de 19 ans nous a vraiment sorti le grand jeu hier. À l’image de son superbe contre, sur lequel il a filé inscrire son sixième pion après une interception pleine d’autorité. Un sixième but qui donnait un peu d’air à son équipe (26-24, 56e) dans une fin de match irrespirable et qui lançait les Raphaëlois vers un premier succès depuis le 21 mars dernier. Une victoire préservée par une superbe parade de Demaille qui remportait son duel à sept mètres face à Mohamed (27-25, 58e). Comme quoi, il suffit parfois d’être patient. Pour retrouver la victoire, comme peut-être la vie d’avant aussi.