Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

FIA FORMULE E - MONACO E-PRIX « En Principaut­é, on joue sur le velours »

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Il aurait pu, lui aussi, lire la route à un as du volant dans une voiture de rallye. Plutôt que de suivre les traces de sa maman, Michèle, alias « Biche », dont le doux surnom figure au palmarès du Rallye Monte-Carlo - victoire ô combien légendaire, en , sur Alpine, avec un certain Jean-Claude Andruet -, Frédéric Espinos a choisi une autre voie. Il lit des règlements, des cahiers des charges... Un chemin sinueux qui a conduit ce natif de Lyon ( ans) possédant des racines tropézienn­es à coiffer la casquette de directeur sportif de la Formule E. Contact !

Frédéric, la première fois que vous avez vu des voitures courir dans les rues de Monaco, c’était quand ?

Je m’en rappelle très bien. Il s’agissait du Grand Prix de Monaco . Michèle Mouton nous avait invités, ma mère et moi, à suivre les essais libres du jeudi sur sa terrasse, boulevard Albert-Ier, juste avant Sainte-Dévote. Ébloui par ce spectacle, j’avais tellement tanné maman pour revenir le week-end que Michèle nous a accueillis aussi le dimanche. Et voilà comment je me suis retrouvé aux premières loges pour voir dans le tumulte du départ la Williams de David Coulthard décoller et s’échouer en tête-à-queue au milieu de la meute après avoir percuté la roue avant de la Ferrari de Jean Alesi...

À l’époque, vous rêviez de devenir pilote de F ? Non, j’étais plus branché rallye, naturellem­ent. Quand ma mère bossait pour le Mazda Rally Team Europe, à la fin des années , les nombreux bouts de route parcourus à la droite de Timo Salonen et Hannu Mikkola m’avaient marqué. Mais dans ma famille, la question de me mettre un volant entre les mains ne s’est jamais vraiment posée. Monaco , en revanche, c’est là que l’évidence d’une carrière profession­nelle liée au

Frédéric Espinos, directeur sportif du championna­t du monde FIA Formule E.

sport auto s’est imposée à moi, oui.

Où votre trajectoir­e a-t-elle commencé ?

Dans le cadre du championna­t de France des circuits. Formule , Supertouri­sme... Au début, en , je faisais des photocopie­s, des petits boulots. Et puis les expérience­s se sont enchaînées, principale­ment dans la communicat­ion. Chez SRO, une super école, j’ai participé entre autres à la création de la catégorie GT, lancée à Monaco en présence de l’ancien président de la FIA Max Mosley. Et puis j’ai eu l’occasion de collaborer avec plusieurs constructe­urs : World Series by Renault, de l’Endurance pour Peugeot, un peu de WRC avec Citroën...

Et ensuite ?

Je suis entré à la FIA dans un rôle d’attaché de presse. J’aspirais à découvrir autre chose. Ne pas faire que de la com’. Grâce à Gerhard Berger, alors président de la commission circuit, et à Frédéric Bertrand, mon chef, je suis devenu « championsh­ip manager » pour la F Europe. Nous avons lancé la FIA F. Comme la Formule E était en gestation, ils m’ont proposé d’occuper la même fonction. Avant le tout premier E-Prix, j’ai donc participé à la mise en place de ce nouveau

championna­t, à l’élaboratio­n des règlements.

Quand avez-vous été nommé directeur sportif ? J’ai quitté la FIA pour rejoindre le promoteur de la Formule E entre les saisons  et  (en , ndlr). Là, il s’agit d’un rôle beaucoup plus opérationn­el. monde, quel est l’objectif numéro  ?

La FE n’a que sept ans. Elle est très jeune. Donc elle continue d’apprendre, de grandir. Je dirais qu’en premier lieu, on doit savoir répondre aux exigences des constructe­urs engagés. Être au niveau. Un très haut niveau ! Avec la future «Gen» (la troisième génération de monoplace électrique dont l’entrée en piste est prévue à l’horizon ),

1. Antonio Félix Da Costa (POR/DS Techeetah), 26 tours en 47’20’’697

2. Robin Frijns (PB/Envision Virgin Racing) ............................... à 2’’848

3. Mitch Evans (NZ/Jaguar Racing) ........................................... à 2’’872

4. Jean-Eric Vergne (FRA/DS Techeetah) ................................... à 3’’120

5. Maximilian Günther (ALL/BMW i Andretti Motorsport) ........ à 3’’270

6. Oliver Rowland (GB/Nissan e.Dams) .................................... à 3’’865

7. Sam Bird (GB/Jaguar Racing) ............................................... à 4’’150

8. Nick Cassidy (NZ/Envision Virgin Racing) ............................. à 4’’752

9. André Lotterer (ALL/Tag Heuer Porsche Formula E Team) ..... à 5’’503

10. Alex Lynn (GB/Mahindra Racing) ....................................... à 5’’759

11. Lucas Di Grassi (BRE/Audi Sport Abt Schaeffler) ............... à 6’’225

12. Sébastien Buemi (SUI/Nissan e.Dams) ............................... à 6’’567

13. Edoardo Mortara (SUI/Rokit Venturi Racing) ...................... à 7’’097

14. Norman Nato (FRA/Rokit Venturi Racing) .......................... à 8’’507

15. Tom Blomqvist (GB/Nio 333 FE Team) ............................... à 9’’240

16. Sergio Sette Câmara (BRE/Dragon Penske Autosport) ........ à 9’’499

17. Jake Dennis (GB/BMW i Andretti Motorsport) ................... à 9’’822

18. Nico Müller (SUI/Dragon Penske Autosport) ...................... à 11’’450

19. Oliver Turvey (FRA/Nio 333 FE Team) ............................... à 12’’067

LE CHAMPIONNA­T PILOTES

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(Photo Jean-François Ottonello)

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