Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
En pleine nature sous les cèdres d’Aoubré à Flassans
« On se languit d’entendre de nouveau des rires, des cris sur les tyroliennes et de revoir le regard brillant des enfants devant les animaux…» Sous les cèdres centenaires du parc Aoubré, les animaux aussi semblent s’impatienter de retrouver le public : sangliers, daims, chèvres, ânes, dindons et consorts guettent le moindre passage dans les allées, et cherchent le contact avec tous les bipèdes qui y déambulent. Car après sept mois d’un profond sommeil, le parc connaît depuis quelques jours une heureuse effervescence. « Depuis le 29 octobre, Aoubré était fermé, et le personnel – dix personnes à l’année, et une vingtaine en saison – placé en chômage partiel. À l’exception d’un jour par semaine, où nous venions à tour de rôle pour l’entretien courant, surtout pour s’occuper des animaux », explique la directrice, Pauline Roseau.
« Nous sommes heureux »
Comme elle, Aline, Etienne, Christian, Sylvère et tout le personnel s’active – à temps plein désormais – depuis une semaine pour tout remettre en bon ordre avant le retour du public ce 19 mai. Beaucoup de boulot, mais avec le sourire. « Nous sommes tellement heureux de retrouver nos visiteurs…»
Les huit parcours d’accrobranche, les trois grandes tyroliennes et les trois filets suspendus sont évidemment minutieusement inspectés. La végétation, abondante, taillée le long des parcours et des allées. La débroussailleuse officie aussi du côté des différents jardins – tinctorial, des parfums, des papillons, arômatique – où la nature est très à l’aise. Les bâtiments de l’accueil et du snack sont rafraîchis, tout comme les sentiers « sons », « pieds nus », etc.
« Il y a forcément des interrogations »
« Nous avons été, il y a 21 ans, le premier parc Accrobranche entre le Var, les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes », rappelle Pauline Roseau. « Mais notre véritable force, notre spécificité, c’est notre ancrage à la nature ».
Après une saison 2020 « déjà raccourcie, mais très bien fréquentée lorsque nous étions ouverts » ,laréouverture suscite tout de même une dose d’appréhension : «On ne sait pas encore si le public répondra présent. On est impatients, mais on a forcément des interrogations… » Certains indicateurs semblent témoigner de la popularité du parc : « Nous avons déjà pas mal de réservations pour le weekend de réouverture. Par ailleurs, les créneaux pour les scolaires sont complets jusqu’aux vacances scolaires, et les centres aérés ont déjà commencé à réserver pour cet été… »
Le parc a bien sûr intégré les gestes barrières à son règlement : « Gel hydroalcoolique un peu partout sur les 30 hectares du parc, surtout là où on est amenés à toucher le matériel. Les baudriers sont systématiquement désinfectés. Nous ne mettons plus de gants à disposition : le public est invité à venir avec ses propres gants, ou nous en vendons à 2 euros la paire en boutique… La restauration est en plein air, donc possible, et il y a de nombreux sites de pique-nique sur le parc : aucun souci de distanciation ici. Et l’accrobranche étant une activité sportive, où le respect de la jauge permet une distanciation “naturelle”, le port du masque n’est pas obligatoire sur les agréés », note encore Pauline Roseau. Par contre, « pour respecter la jauge de fréquentation du parc et pour éviter toute déception à nos visiteurs », il est obligatoire de réserver. Se déconfiner, d’accord. Mais loin de la foule, dans une activité distrayante et en communion avec la nature… La bonne idée Aoubré.