Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

QUI S’Y FROTTE NE S’Y PIQUE PAS TOUJOURS!

Le Rucher École de Saint-Raphaël a créé une nouvelle colonie samedi dernier. Une nécessité pour maintenir les essaims, tout en permettant de récolter le précieux nectar dans quelques semaines. Plusieurs techniques existent. Il suffit de tester !

- ANAÏS GRAND agrand@nicematin.fr

Qui s’y frotte s’y pique ! Et ce samedi, les jeunes membres du Rucher École raphaëlois l’ont bien compris.

« Punaise, les abeilles sont agressives aujourd’hui. Elles piquent à cause du vent. Je me fais massacrer ! » Olivier Andrieux, le président de l’associatio­n fraîchemen­t élu, s’éloigne à toute vitesse des ruches, une quinzaine d’insectes virevoltan­ts autour de lui. Alors qu’il se débarrasse de sa combinaiso­n blanche d’apiculteur pour constater l’ampleur des dégâts sur sa peau rougie, Claire, une novice, prend le relais volontiers.

Dans un fin nuage d’enfumage, l’amatrice retire lentement les cadres encore colonisés par des dizaines d’hyménoptèr­es. «Ilyades essaims, mais peu de chance de trouver la reine dans celui-ci », lance-t-elle à travers le bourdonnem­ent des abeilles.

Une nouvelle ruche d’ici deux mois

Elle poursuit son geste minutieux jusqu’à trouver le châssis parfait : celui qui composera la onzième ruche du site.

« On peut en dissocier une à plusieurs reprises. Mais, pour nous, il ne faut pas plus de casiers, ni moins. Ce chiffre est parfait pour faire pratiquer nos adhérents par petits groupes. C’est plus sympa comme ça », décrypte Olivier Andrieux, tout en comptant le nombre de piqûres subies pendant la division de la colonie.

En cinq minutes, chronomètr­e en main, Claire transfert un cadre de larves de quatre jours et un second de couvains dans une nouvelle petite boîte en bois. D’ici deux mois, les oeufs donneront naissance à une nouvelle communauté.

« Les abeilles adultes transférée­s se sentiront orphelines. On ne leur a pas mis de reine. Elles vont en élire une naturellem­ent, parmi les bébés. Pour l’heure, impossible de savoir quel type de ruche cela sera. Elle pourra donner beaucoup de miel, comme pas du tout. Ça dépendra de la génétique de la souveraine », détaille Olivier Andrieux.

L’année dernière, à cause de la sécheresse et du frelon asiatique, le Rucher École de l’Est-Var a perdu quatre essaims situés non loin de la Garonne, au 2 500 boulevard Jacques-Bodino.

« Les protéger chez soi, en autonomie »

« Le printemps est le meilleur moment pour agrandir le cheptel, poursuit le président, tout en frottant sa joue qui enfle. C’est là que les abeilles deviennent mellifères. » Apiculteur amateur à ses heures perdues, il s’obstine à partager sa passion des pollinisat­eurs à travers l’associatio­n. L’objectif ? « Faire découvrir nos activités pour que tout le monde soit capable de les protéger chez soi, en autonomie. » Mais pour cela, il faut récolter une dose de pratique. Alors, le week-end prochain, à l’occasion de la Fête de la nature, les membres du Rucher invitent les curieux désireux de s’initier à cet élevage.

Faites de leur miel votre affaire !

❒ Rendez-vous samedi et dimanche au 2 500 boulevard Jacques-Bodino, à Saint-Raphaël, pour s’initier à l’apiculture à l’occasion de la Fête de la nature. Pour plus d’informatio­ns, contactez le 06.83.09.21.15.

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 ?? (Photos Philippe Arnassan) ?? Claire, jeune membre du Rucher École, a pratiqué la division simple de la ruche pour créer un nouvel essaim en cinq minutes, top chrono.
(Photos Philippe Arnassan) Claire, jeune membre du Rucher École, a pratiqué la division simple de la ruche pour créer un nouvel essaim en cinq minutes, top chrono.
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« Le printemps est le meilleur moment pour agrandir le cheptel », estime le président de l’associatio­n, Olivier Andrieux.
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