Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Ce système innovant chasse les moustiques
Basée à Cagnes-sur-Mer, la société Dipteratech a élaboré un brevet visant à limiter les piqûres de ces insectes.
Ils ont trouvé la solution. Coûteuse, certes, mais diablement efficace ! En tout cas aux dires des usagers réguliers. Un système anti-moustiques, qui semble faire ses preuves ces dernières années. Son nom : BioBelt. Son créateur : la société cagnoise Dipteratech. Le tout porté par de nombreux tests et deux brevets. « Il y en a un qui couvre la ceinture en elle-même et un autre qui couvre le procédé de production du CO2 », plante Dominique Hauptmann, président de l’entreprise.
Mais comment ça marche, au juste ? « Les machines que nous avons testées leurrent les moustiques en diffusant du dioxyde de carbone et des acides », poursuit le président. Le système vise à imiter une présence humaine. « Lorsqu’ils veulent piquer, ils sont aspirés par des ventilateurs inversés. »
Dioxyde de carbone et connexion réseau
Similaires à des pots de fleurs en bois, les boîtiers de 47 cm de diamètre et 35 cm de hauteur sont dispatchés dans les propriétés pour former une sorte de ceinture.
L’idée : entourer la zone à protéger. « Une gaine va desservir l’ensemble des modules pièges en CO2 », indique le président. Un fonctionnement en réseau, pour connecter l’ensemble des leurres et éradiquer le maximum de moustiques. Finis les produits potentiellement nocifs pour l’environnement. « On est devenu une alternative à ce qui se fait dans le monde entier, c’est-à-dire la pulvérisation chimique. »
Idéal proche des végétaux
Jardins, potagers, terrasses, piscines, espaces naturels… BioBelt protège le terrain de jeu habituel des moustiques. Vaste, de préférence. « Les lignes de pièges doivent être à une certaine distance de la surface stratégique, c’est peu adapté à des petites surfaces. On peut commencer à travailler sur des espaces de 500 m2. Nos grosses installations couvrent plus de 8 hectares. » Soyons clairs : le produit ne s’adresse pas à tous types de clientèles. Dans la région, le centre commercial Polygone Riviera à Cagnes-surMer, le domaine du Mas de Pierre à Saint-Paul-de-Vence ainsi que le CHU de Nice se sont dotés du système ces dernières années (lire ci-dessous). Avec un tarif proportionnel à la taille du terrain… « Nous en avons eu pour 50 000 euros d’installation et environ 25 000 euros de frais annuels », détaille la directrice de l’hôtel saintpaulois.
Le prix de l’efficacité : « D’après une étude américaine faite en 2018, les piqûres ont diminué de 50 % après une semaine et 100 % après cinq semaines. »