Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Saint-Raphaël porté disparu à Créteil (31-26)

Portés disparus dans le dernier quart d’heure, les Raphaëlois ont perdu un match ciblé contre un mal classé. Une nouvelle occasion manquée qui sonne comme un aveu de faiblesse.

- T. L.

Un match de handball dure 60 minutes et non 40. SaintRapha­ël l’a bien appris à ses dépens hier après-midi, douché par l’enthousias­me et la fougue cristolien­ne. Et l’équipe qui en voulait le plus a logiquemen­t triomphé (31-26), au plus grand désespoir des Varois, qui n’ont pas réussi à capitalise­r sur le sursaut entrevu contre Ivry (29-28). Face à un autre mal classé, qui lutte pour ne pas descendre, le SRVHB a peut-être affiché ses limites du moment. Le manque de régularité est revenu comme un boomerang chez une formation, qui, sans marquer son territoire, a pourtant disputé 40 minutes cohérentes avant de s’effondrer inexplicab­lement.

Les apparences étaient trompeuses

Averti de la montée en puissance de Créteil, qui a signé un quatrième succès de rang à domicile, SaintRapha­ël avait dans un premier temps toutes les peines du monde pour stopper Borragan, qui marquait trois des quatre premiers buts de sa formation (4-2, 8e). Après ce démarrage en douceur, la force de frappe à longue distance matérialis­ée par Gayduchenk­o et Barachet faisait mouche (5-6, 12e). Et comme Simicu, enfin débarrassé de ses pépins physiques, semblait libéré également, les visiteurs alliaient pragmatism­e et allant offensif (9-11, 20e).

Mais encore une fois, leur irrégulari­té chronique s’affichait à mesure que les Val-de-Marnais prenaient confiance, à l’instar du virevoltan­t Sissoko (12-12, 24e puis 16-16, 34e). Il y avait encore quelques oublis défensifs sur le pivot Babic, mais rien qui ne semblait contrecarr­er les plans des Raphaëlois, à l’instar de Caucheteux, qui marquait son 1991e but en D1 (20-22, 42e).

Plus de son plus de lumière

Sauf que plusieurs mauvaises exploitati­ons en supériorit­é numérique, des égarements défensifs de premier plan et l’euphorie des Cristolien­s sonnaient comme un premier désaveu, avec un 5-0 encaissé en dix minutes (25-22, 52e). Le second était celui du manque de révolte criant, quand l’USC déroulait les opérations en fin de match (28-24, 57e). Plus de son, plus de lumière, le SRVHB cédait logiquemen­t après vingt dernières minutes cauchemard­esques à tous les niveaux.

« On a perdu trop de duels avec le gardien et on a fait trop de mauvais choix, mais surtout, Créteil a montré plus d’envie que nous. On a complèteme­nt raté les vingt dernières minutes, c’est dommage car c’était sans doute l’ultime opportunit­é pour raccrocher le wagon du top 6 », notait à juste titre le demicentre Daniel Sarmiento. Calé dans le ventre mou du championna­t à la 9e place, le SRVHB est in fine peutêtre à sa place…

 ??  ??
 ?? (Photo MaxPPP) ?? Mapu et le SRVHB ont coulé en fin de rencontre, hier à Créteil.
(Photo MaxPPP) Mapu et le SRVHB ont coulé en fin de rencontre, hier à Créteil.

Newspapers in French

Newspapers from France