Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

« La profession veut travailler tranquille­ment, donc en toute légalité »

- Jean-Pierre Ghiribelli, président de l’UMIH 83 PROPOS RECUEILLIS PAR RÉGINE MEUNIER

À la tête de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), qui négocie avec le gouverneme­nt les protocoles sanitaires mis en place à chaque déconfinem­ent, Jean-Pierre Ghiribelli fait le point, à la veille de ce 19 mai. Il est vrai que certains chefs d’établissem­ents, que ce soit bars ou restaurant­s, se posent des questions sur l’installati­on des terrasses

Quelles sont les distances à respecter entre les tables ? Les établissem­ents doivent obligatoir­ement laisser un espace libre d’au moins un mètre entre les chaises de tables différente­s. Je rappelle qu’il ne peut pas y avoir plus de six personnes autour d’une table.

Le nombre de places est ramené à environ  % mais qu’en est-il des petites terrasses ?

Il y a une tolérance pour les petites terrasses de dix à quinze places assises. On ne leur impose pas d’en supprimer la moitié et on ne leur demande pas non plus, de respecter la distanciat­ion d’un mètre. En revanche, ils doivent séparer les tables avec des parois, par exemple en plexi. Cela peut être aussi des bacs à fleurs. Et toujours pas plus de six personnes par table. Les établissem­ents qui n’ont pas de terrasses resteront fermés.

Certains établissem­ents n’ouvrent pas demain, pourquoi ?

Effectivem­ent. Les raisons sont multiples. Certains préfèrent n’ouvrir que le  juin car ils pensent que dans les conditions de ce  mai, ce n’est pas rentable, entre le couvre-feu à  heures et les jauges. Ils préfèrent continuer à toucher les aides de l’État.

En plus la météo est incertaine. D’habitude, on a un temps exceptionn­el en mai.

Y-a-t-il des problèmes de personnel ?

Certains ne peuvent effectivem­ent pas rouvrir car leurs équipes ne sont pas complètes. L’UMIH avait demandé au gouverneme­nt d’être prévenu trois semaines avant la réouvertur­e. Cela n’a pas été le cas. Le  mai restait une date incertaine.

Ne pouvaient-ils pas embaucher avant ?

Le départemen­t est lié à une forte saisonnali­té. Nos confrères des stations de ski avaient eu la possibilit­é d’embaucher les saisonnier­s. Ces derniers pouvaient bénéficier du chômage partiel, si la réouvertur­e ne se faisait pas. Ça a été le cas, et ils ont eu droit au chômage partiel. Chez nous, le gouverneme­nt nous a demandé de ne signer que des promesses d’embauche et pas des contrats. Nous ne pouvions embaucher que les saisonnier­s qui travaillai­ent dans l’établissem­ent depuis deux ou trois ans. Du coup certains ne sont pas au complet. L’embauche ne pouvait se faire qu’au dernier moment.

Certains ne savent pas s’ils ont le droit d’ouvrir les toilettes ?

Bien sûr ils peuvent les ouvrir. Mais il doit y avoir un tracé à suivre dans l’établissem­ent pour que les clients ne se croisent pas. C’est le protocole sanitaire et quand ils se lèvent de table, ils doivent porter le masque.

Et pour les restaurant­s d’hôtel, comment cela se passe ?

Avant seul le room service était possible. À partir de demain, ils peuvent servir en terrasse toute clientèle, même celle extérieure à l’établissem­ent. Et ils ont droit de servir petit déjeuner et repas à l’intérieur, mais uniquement la clientèle hébergée.

Dans quel état d’esprit est la profession ?

Elle veut travailler en toute tranquilli­té, donc en toute légalité. Les gens sont heureux de rouvrir leurs bars et restaurant­s. En revanche, le monde de la nuit reste en souffrance.

Quel contact pouvez-vous donner pour les questions de dernière minute ?

Il suffit d’appeler le ... .. Les appels sont transférés sur des portables en dehors des heures d’ouverture de l’UMIH.

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