Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
« De Madrid à Mikonos tout le monde ouvre. Que va-t-on dire à nos touristes ? »
Alors que les nouvelles concernant leurs hypothétiques réouvertures sont fixées par le gouvernement à la mi-juin, les représentants des boîtes de nuit de France, avec à leur tête le Toulonnais Jean-Roch, fondateur du VIP Room à SaintTropez, ne coupent toujours pas le son. Ils lancent cette semaine une tribune déjà co-signée par une quinzaine de maires du littoral français, dont ceux de Saint-Tropez, Sainte-Maxime et Hyères, pour réparer « une injustice ».
« Des alliés, pas des ennemis »
« Étant donné l’avancée de la vaccination et la régression du virus, la logique aurait été de nous informer au moins début juin des futures réouvertures… Le gouvernement doit comprendre que nous sommes ses alliés, pas ses ennemis ! Jauges, pass sanitaire, tests PCR… nous avons dit oui à tout. J’ai aussi demandé à mes équipes d’avoir les deux doses de vaccins. Comment expliquer qu’on nous distingue des bars d’ambiance, mariages, clubs échangistes et salles de concert qui rouvrent ? Sans parler de ce maudit couvre-feu à 21 h qui va générer des after en privé, soirées en villas louées avec droits d’entrées payants et excès en tous genres, propres à restimuler la propagation de l’épidémie, là où nous, mettons un protocole strict en place…De Mikonos à Madrid tout le monde ouvre ! Que va-t-on dire à nos touristes ? Existe-t-il une profession au monde qui puisse faire face à deux années blanches ? », interroge, écoeuré, Jean-Roch, dont la dernière soirée clubbing remonte à septembre 2019…
Reprise des « fêtes sauvages »
Déjà durant ce pont de l’Ascension, l’on pouvait noter dans certains quartiers touristiques varois d’ordinaire calme à cette période, la reprise des « fêtes sauvages » au sein de villas en location… Les négociations entre le gouvernement et les représentants du secteur se poursuivent. Une réunion avait lieu hier soir avec le ministère de la Santé et Bercy.