Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Cavalaire : « Comme si on ouvrait un nouveau casino »
« L’essentiel, c’est de pouvoir rouvrir le lieu. » Après près de sept mois d’arrêt pour cause de confinement, Arnaud Agius, le directeur du casino de Cavalaire, a le sourire. Samedi matin, à quatre jours de la reprise, il nous ouvre les portes d’un établissement prêt, où les derniers détails sont en train de se régler.
105 machines à sous entre le rez-de-chaussée et l’espace fumeurs au premier, dix tables de jeux et 12 postes de jeux électroniques : le matériel est apte à fonctionner. Avec le respect du calendrier en vigueur : une jauge à 35 % dès mercredi, avant de passer à 50 % le 9 juin et 100 %, si tout va bien, au 1er juillet.
« Pour la restauration, on devra attendre le 9 juin qui correspond au couvre-feu à 21 h », précise le responsable, pressé de pouvoir retrouver son personnel et ses clients : « Après sept mois, c’est comme si on rouvrait un casino. Il faut refaire de la formation, aller chercher les clients. » Car pendant le confinement, certains salariés ont choisi de quitter le métier. Quatre départs effectifs et six potentiels à remplacer, sur la soixantaine qui fait tourner le casino. « On cherche des croupiers et des assistants en salle », indique Arnaud Agius.
« Pas faits pour vivre sous perfusion »
Les postulants sont formés sur place. Sachant qu’il faut au minimum quatre semaines pour avoir les bases. Et 18 mois pour avoir un croupier à l’aise avec les règles et toutes les manipulations à connaître, qui débouchent sur un agrément ministériel. Mais en dépit d’annonces, y compris sur Internet, pas toujours facile de trouver les perles rares...
« On a été aidés pendant cette période mais on n’est pas faits pour vivre sous perfusion », précise celui qui se dit « prêt et confiant » avant le jour J.
Même si la saison est encore une fois un peu particulière. « En temps normal, on peut monter à 1 400 personnes par jour, de 10 à 4 heures du matin, selon la période. On a des habitués locaux, d’autres qui viennent de loin, par exemple de Lyon, des gens qui arrivent le matin et y passent la journée, d’autres qui viennent après la plage. Ça se concentre beaucoup le soir...», note cet homme d’expérience.
Il compte aussi sur les nouvelles animations mises en place dans la commune pour attirer une clientèle après le mois de septembre, pour ne pas se limiter à la belle saison. Le casino complète ainsi son offre par une salle qui peut accueillir des spectacles.
Et pour garder le standing du site implanté en coeur de ville depuis le milieu des années 90 (et rénové dans les années 2000), à deux pas de la plage et de sa large promenade, la fermeture a été l’occasion de divers travaux : peintures intérieures, nettoyage des moquettes, enseigne électrique, menuiserie, réseau électrique. « L’idée était d’être prêt à tout moment pour rouvrir. »