Pourquoi LFI a jeté l’éponge

« Nous n’allons pas rajouter de la confusion au chaos qui règne en Paca. Après en avoir débattu tout le week-end avec les militants, La France insoumise a décidé de ne pas participer à ces élections. » Au bout du fil, hier matin, la voix de Marina Mesure n’est qu’un soupir. La cocheffe de file des Insoumis, avec le varois Luc Léandri, l’avoue sans ambages : « C’est une immense déception. Ce sont près de cinq mois de travail qui ont été balayés en deux semaines. Nous avons tendu la main aux différentes composantes de la liste de Jean-Laurent Félizia : le PS, le PCF, EE-LV… Personne n’a voulu la saisir ! »

Un « choix de la division » qui, pour la jeune femme, signifie que « les autres forces de gauche ont renoncé à gagner la Région. Ensemble, nous avions une chance ; séparément, ils n’en ont aucune. Ce qui se profile, c’est une alliance technique au second tour avec Renaud Muselier. C’est méprisant pour les militants et les citoyens. » Marina Mesure « s’étonne » que l’union qui a été possible pour les départementales, dans les Alpes-Maritimes et le Vaucluse, n’ait pas pu être finalisée au niveau régional : « Ce sont les Bouchesdu-Rhône qui ont, très clairement, imposé leur loi ». Comme en écho, le PCF 06 a dénoncé hier un « rassemblement étriqué » autour de Jean-Laurent Félizia. « C’est pourquoi les communistes des Alpes-Maritimes, fidèles à leurs valeurs, ont renoncé à participer à ce rassemblement, précise un communiqué. Néanmoins nous ferons tout pour que notre Région ne tombe pas dans les mains de l’extrême droite. »

(Photo doc V.-M.) Marina Mesure le déplore : aucun accord n’a pu être trouvé avec Jean-Laurent Félizia.