Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Des centaines de clients en France

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Blazer bleu à coudes rouges, M. Lopez Pacheco, qui a vécu en France jusqu’à l’âge de 13 ans, a raconté au tribunal l’histoire de Terra Fecundis qui, aux yeux de ses détracteur­s, symbolise le dumping social au sein de l’Europe. Fils d’un patron d’une pizzeria de Noves (Bouches-du-Rhône), luimême, son frère Francisco, et leur ami d’enfance Celedenio Perea Coll, avaient créé Terra Fecundis en 2001, après l’installati­on de la famille à Murcie (Espagne). La société connaît rapidement une forte croissance « grâce au bouche à oreille parmi les exploitant­s agricoles » en France, attirés par cette nouvelle main-d’oeuvre étrangère. « Après nous être soumis à tous les contrôles, notre premier détachemen­t concernait 17 ouvriers », a raconté Juan Jose Lopez Pacheco qui a, en 2016, revendu ses parts à son frère Fransisco, aujourd’hui actionnair­e unique de Terra Fecundis.

400 000 euros de dividendes perçus en 2010

En 2014, l’entreprise d’intérim espagnole fournissai­t en main-d’oeuvre 405 clients en France pour un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. M. Lopez Pacheco dit avoir perçu en 2010 des dividendes nets de 400 000 euros et un salaire mensuel de 4 500 euros. Il a expliqué s’être toujours entouré des avis des inspection­s du travail espagnoles afin d’être en règle, assurant avoir lui-même joué un rôle dans la transcript­ion par l’Espagne des directives européenne­s sur le détachemen­t de salariés.

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