Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

AIR COCAÏNE SAISON 2

De Punta Cana au Var, un feuilleton hors normes Le procès en appel des pilotes débute ce lundi à Aix

- ERIC MARMOTTANS emarmottan­s@nicematin.fr

Le procès en appel de l’affaire Air Cocaïne s’ouvre ce lundi matin à Aix-en-Provence. Le verdict devrait être rendu après cinq semaines de débats, le vendredi 9 juillet. L’affaire porte sur une série de trois vols transatlan­tiques suspects, programmés entre le 5 décembre 2012 et le 19 mars 2013.

Le dernier voyage, entre Punta Cana et Saint-Tropez, avait été interrompu par une opération de police, très médiatisée, en République dominicain­e. Les autorités locales avaient alors annoncé la saisie de 700,49 kg de cocaïne.

Le retour des pilotes

Le Toulonnais Frank Colin, impliqué dans l’organisati­on de ces rotations pour le compte d’un trafiquant surnommé « Rayan », n’a pas contesté sa condamnati­on, le 5 avril 2019, à douze ans de réclusion.

En revanche, les deux pilotes aux commandes du Falcon 50 lors de chaque trajet, et les deux dirigeants de la compagnie qui a commercial­isé les vols, maintienne­nt ne pas avoir eu connaissan­ce de la véritable nature du projet de leurs clients. Pascal Fauret, Bruno Odos, Pierre-Marc Dreyfus et Fabrice Alcaud ont ainsi fait appel de leur condamnati­on à six ans de prison.

Le commandita­ire présumé

De la même manière, Ali Bouchareb, accusé d’avoir joué un rôle de commandita­ire, dément être le « Rayan » rencontré à l’été 2012 par Frank Colin à SaintTrope­z. Il avait écopé de dixhuit ans de réclusion en première instance.

Ce « Rayan » avait notamment participé à la réception de dix lourdes valises, en provenance de Puerto Plata (République dominicain­e), sur le tarmac de l’aéroport du Golfe de Saint-Tropez, le 9 décembre 2012. Michel Ristic, soupçonné d’avoir participé à ce trafic, avait été acquitté au bénéfice du doute lors du premier procès en avril 2019. Mais lui aussi sera rejugé à compter de ce lundi, le parquet général ayant fait appel. Ces six protagonis­tes sont présumés innocents. Ils comparaiss­ent libres devant la cour d’assises spécialeme­nt formée (c’est-à-dire sans jurés populaires) des Bouches-du-Rhône, à l’exception d’Ali Bouchareb. Il encourt, au titre de la récidive et s’il était reconnu coupable, la réclusion criminelle à perpétuité.

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Pascal Fauret et Bruno Odos le jour du premier verdict à Aix-en-Provence, le  avril .
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