Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Ali Bouchareb, plombé par son profil de trafiquant
Ali Bouchareb, 49 ans, est originaire de Firminy près de Saint-Étienne (Loire). Il a vécu sous de fausses identités en Espagne pour échapper à une peine de neuf ans de prison, prononcée en 2009 à Lyon dans le cadre d’une affaire de stups (plusieurs centaines de kilos de cannabis importées en 2007).
En octobre 2014, il a été interpellé près de Barcelone lors d’une livraison de 420 kg de cocaïne en provenance du Pérou. La drogue était dissimulée dans des caisses de poisson surgelé transportées par la mer.
Une soirée à Sanary
Libéré par la justice espagnole à la faveur d’un contrôle judiciaire (moyennant une caution de 60 000 euros), il a finalement été arrêté lors d’un contrôle routier et, cette fois, remis aux autorités françaises. Il est incarcéré depuis le 8 juin 2016.
Selon un document confidentiel de l’Office anti-stupéfiants (Ofast), cité par L’Obs (18 mars 2021), Ali Bouchareb et son frère Messaoud sont classés parmi « les dix plus gros trafiquants français ».
Lors du premier procès Air Cocaïne, Ali Bouchareb a démenti être « Rayan », le commanditaire du trafic.
Il est accusé d’avoir été présent lors de la réception de dix valises au contenu inconnu, en décembre 2012, sur la piste de l’aéroport du Golfe de Saint-Tropez. Ces valises ont vraisemblablement changé de main dans une station-service, réservée aux poids lourds, au Muy. Ali Bouchareb aurait ensuite passé la soirée à l’hôtel La Farandole, à Sanary.
La plupart des témoins et co-accusés qui l’avaient reconnu sur photo lors de l’enquête sont revenus sur leurs dépositions.