Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
Les sauveteurs en mer se jettent à l’eau pour leurs diplômes Saint-Raphaël
L’École nationale des scaphandriers a formé, ce week-end, trois salariés de la SNSM. Au menu : apprentissage des règles générales et pratique en conditions réelles.
Ce samedi, un voilier menace de couler dans le lac du Dramont, à Saint-Raphaël. Des plongeurs palment autour du bateau. Minutieusement, ils attachent des bouées de chaque côté de la coque remplie d’eau. Si les « chameaux » sont mal positionnés, l’épave coulera, déséquilibrée. Verdict au gonflage…
« Si c’est le cas, ce n’est pas grave. Ils apprennent », lance Jérôme Vincent, un instructeur de l’École nationale des scaphandriers (ENS). Car petite précision : il s’agit d’un exercice !
Sauver une vie et un navire
L’ENS a formé ce week-end trois salariés de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Pendant trois jours, les apprentis ont avalé la réglementation, les cadres d’interventions ou encore la table de décompression. Ils ont aussi pratiqué en conditions réelles.
Le but ? Savoir sauver une victime coincée dans un bateau à la dérive, sécuriser l’habitacle pour intervenir, pouvoir redonner de la tension à hélice embourbée dans un filet… À la clé, les sauveteurs décrocheront deux sésames : un certificat d’aptitude à l’hyperbarie, classe 0, mention B (CAH) et un brevet de sauveteur nageur de bord, de niveau 2 (SNB2).
SNB formés depuis
« La formation a été créée en 2011. Depuis, 320 sauveteurs ont été diplômés dans les 235 stations que compte la France », se félicite Laurent Nédorézoff, salarié du pôle de formation basé à Saint-Nazaire.
Mais le graal ne suffit pas. Pour le conserver, les gradés devront effectuer d’autres exercices de sauvetage pour conserver leur titre. Attention à ne pas faire de vagues !