Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
La Banque postale : « Son compte n’était plus en conformité »
« L’argent n’était pas perdu, nous l’avions en consignation chez nous », explique La Banque postale. Le retrouver a néanmoins pris un peu de temps. La difficulté viendrait du fait qu’il y avait « deux comptes » au nom d’Yves Jacomet.
Et pour cause : le chèque de € déposé en portait le solde de son Livret A au-delà du plafond légal. Le préposé de l’époque lui avait donc ouvert un second compte pour y virer le reliquat.
Mais cela n’explique pas pourquoi son compte épargne a été clôturé l’année suivante.
« En fait, son compte n’était plus en conformité avec la réglementation bancaire, poursuit La Banque postale. Il manquait des éléments d’identification, notamment ses coordonnées. Elles étaient inscrites sur son livret papier, mais n’étaient pas conservées chez nous. »
C’est là que le serpent se mord la queue : « Comme nous n’avions pas ses coordonnées, nous ne pouvions pas l’en informer. On attendait que ce client passe au bureau de poste. Le problème, c’est que ça a mis plus de six ans. »
Si, à La Banque postale, on peut comprendre l’émoi de ce client, cela ne justifie en rien son emportement envers le personnel. D’autant que
« le conseiller qui l’a reçu lui a donné la marche à suivre bien qu’il n’avait pas lui-même accès à toutes les informations. Ce client aurait de toute façon retrouvé son argent par la voie normale ».
En attendant, la somme était donc « consignée » sur les propres comptes de La Banque postale. « Une institution immuable, comme le Livret A, c’est rassurant », souligne-t-on à La Banque postale, tout en rappelant que « la réglementation, elle, change. La Poste elle-même a changé deux fois de statut depuis , date à laquelle ce monsieur a ouvert son livret. D’où l’intérêt de rester en contact, et de passer tout de même nous voir de temps en temps. »