Collazo : « La période février-mars, on l’a payée cash »

Traits tirés, voix éraillée, Patrice Collazo s’est avancé en conférence de presse samedi soir, dans la peau de celui qui a tout perdu. Moment délicat, désagréable. Au-delà de la défaite du jour, qui est à ses yeux « la synthèse de la saison », le manager du RCT a répondu à nos questions pour tenter d’esquisser les raisons de l’échec.

La qualification ne se perd pas là, à Castres, mais où selon vous ?

On perd ce match aujourd’hui mais les cartouches on les a eues. On a été très handicapé par les doublons, ce qui nous a fait perdre beaucoup de terrain sur les autres équipes. Je considère qu’on ne perd pas la qualification sur ce matchlà. On a eu les opportunités pour venir à Castres avec plus de confort. On ne les a pas prises. Je le répète, les cartouches, on les a eues.

Pour vous, quels sont les deux, trois événements qui font que le RCT n’est pas qualifié ?

La période février-mars, on l’a payée cash. Les premiers enseignements à tirer concernent cette période-là. C’est là qu’on a perdu du terrain sur les autres puisqu’en janvier, on était troisième. On n’a pas su capitaliser derrière avec l’absence des internationaux et des blessés. Lors de la semaine où l’on joue trois matchs, on rentre avec zéro point de nos déplacements à Montpellier et Clermont, ça nous a fait mal. Il ne nous manque pas  points, seulement une victoire...

Estimez-vous que la vague de Covid tardive qui a frappé le groupe a joué un rôle néfaste ?

Je ne vais pas me cacher derrière ça. Chaque équipe a été touchée. On a connu une période entre février et mars où il manquait  à  mecs. Mais ce n’est pas une excuse car on a eu les opportunités avant et on n’a pas su les prendre. Parfois, on n’a pas mis ce qu’il fallait pour gagner les matchs.

Alors, quand vous jouez la saison sur un match à l’extérieur, à Castres, qui joue aussi sa saison, c’est un coup de poker.

On imagine que c’est dur à vivre...

C’est dur pour nous, le club et les supporters. On a traversé des périodes compliquées dans la saison. On n’a pas tout le temps eu les forces vives mais ça fait partie du jeu. Les Castrais ont été handicapés en début de saison et ils sont revenus. On n’est ni dans les six, ni en Champions Cup. Il faudra faire le bilan avec les joueurs car lorsqu’on est dans cette situation, ça veut dire que des choses n’ont pas bien fonctionné et qu’on a manqué de maîtrise.

Avez-vous trouvé les mots à chaud pour parler à vos joueurs ?

Je leur ai dit exactement ce que je suis en train de vous dire. À l’image de la saison, on a fait les quatre saisons dans le même match : la pluie, le vent, le soleil, la neige… La totale.

Est-ce l’une des pires saisons de votre carrière de manager ?

Et elle n’était pas longue en plus… Moi, ce n’est pas très grave, on est là pour ça, ça fait partie de notre métier. On a passé des caps difficiles. On doit tirer les leçons des périodes de la saison où ça a bien fonctionné et moins bien fonctionné pour ne pas refaire les mêmes erreurs la saison prochaine.

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(Photo Laurent Frezouls) Patrice Collazo reconnaît que « des choses n’ont pas bien fonctionné ».