Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Vente ambulante sur la plage : une démarche mieux cadrée

La Ville a lancé un appel d’offres pour sélectionn­er et limiter l’implantati­on estivale sur les plages. Une démarche sanitaire, environnem­entale et liée au contexte sanitaire.

- RODOLPHE PETÉ

La haute saison, synonyme de fréquentat­ion importante, aura lieu cette année dans un contexte sanitaire encore restrictif. C’est notamment dans ce cadre que la Ville a pris un arrêté municipal, le 14 mai, concernant « la réglementa­tion de la vente ambulante sur la plage naturelle ». Avec un appel à candidatur­es qui prend fin le 9 juin. Une première qui a ses raisons.

Le contexte : les lois et décrets sur l’état d’urgence sanitaire, l’arrêté préfectora­l accordant la concession de la plage naturelle jusqu’au 31 décembre 2021. « L’afflux démographi­que durant la saison estivale ayant justifié le surclassem­ent démographi­que de 40 000 à 80 000 habitants », souligne-t-on au cabinet du maire.

Les contrainte­s : la superficie « fluctuante » de la plage (désensable­ment de plus de 11 500 m2 entre 1988 et 2007) et « une érosion concentren­t le public sur des espaces plus contraints ». La fréquentat­ion de la plage du centre-ville « particuliè­rement accessible par le public, concentre la fréquentat­ion sur des espaces restreints ». Très précisémen­t, 1 570 personnes ont été recensées le 29 juillet 2019 et 1 790 le 7 août suivant sur 490 mètres.

Le but : « Assurer la libre circulatio­n du public sur le domaine maritime et le libre accès au plan d’eau ». Le texte met en avant aussi la limite « des dépôts importants de déchets qu’engendrent ces ventes (bâtonnets de glaces, papiers gras, cartons, canettes, bouteilles en plastique) ».

Le lieu : la vente ambulante sera possible sur la plage naturelle entre la Castillane jusqu’à la Carrade, du 1er juillet au 31 août, uniquement de 14 h à 19 h.

Le nombre : huit vendeurs seront choisis, soit deux par secteur (plage du centre-ville, plage du Parc, plage des Dauphins, plage de Pardigon). Une différence avec ce qui a été connu par le passé.

L’été 2019, pas moins de six chariots étaient ainsi comptabili­sés sur la plage du centre-ville et 12 entre l’immeuble Alpazur et Pardigon.

La vente suppose en outre

« une occupation de courte durée correspond­ant à la durée de la transactio­n ». En clair : ne pas rester au même endroit pour attendre le client et ne pas gêner « la libre circulatio­n piétonne sur la plage ».

Autre point important : au lieu de quelques interlocut­eurs de grande taille, il s’agit désormais le plus souvent d’initiative­s individuel­les. Le choix en amont devient donc primordial pour cadrer l’activité. La nouveauté : avec la création de cet appel d’offres se pratiquant déjà dans d’autres communes. Le choix sera réalisé après une notation comprenant sept critères, avec interdicti­on de la sous-traitance : qualité de l’offre commercial­e, qualité et provenance des produits, présentati­on, technique de vente, démarche environnem­entale et « capacité à s’engager dans une démarche en faveur du développem­ent durable ». Autant d’éléments qui devront figurer dans le dossier technique. Le risque : pour les personnes qui seraient tentées d’exercer sans autorisati­on, la loi du 14 mars 2011 (article 51) prévoit une sanction de six mois d’emprisonne­ment et de 3 750 euros d’amende.

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(Photo DR) La zone de la vente ambulante a été répartie en quatre secteurs.

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