Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)
De Bouddha à Corinne Lepage
« À 10 ans, je lisais les textes de Confucius. Et de Bouddha qui est le premier écologiste de l’histoire… » Jean-Marc Governatori sourit en évoquant ses années de jeunesse. « Le rapport du Club de Rome, publié en 1972, a frappé l’adolescent que j’étais, confie-t-il. Pour la première fois, des gens importants pointaient les risques de la croissance. Ça a fait tilt ! » Celui qui revendique la double casquette de philosophe et de gestionnaire est un pur produit niçois : né rue Cassini, dans le quartier du port, il a fait toute sa scolarité dans la capitale azuréenne
– « jusqu’à l’école supérieure de commerce ».
Il ouvre son premier Fly en 1981, « l’année de l’élection de François Mitterrand », puis engage une carrière météorique en ouvrant « un ou deux magasins par an. »
Engagé en parallèle dans plusieurs associations humanitaires et animalistes, Governatori se présente une première fois en 1997 aux législatives sur une liste sans étiquette. Puis vend ses affaires au tournant du siècle et s’engage réellement en politique « parce que c’est le seul moyen de faire changer les choses ». Il adhère à l’UDF en novembre 2001, rend sa carte un mois plus tard après avoir rencontré François Bayrou. « Il était clairement à droite, soupire-t-il. Ce n’est pas une tare. Mais moi, je ne me suis jamais reconnu dans cette dichotomie de la vie publique. »
Il fonde son propre parti en 2004 (« La France d’en bas »). En février 2021, il devient coprésident de Cap écologie aux côtés de Corinne Lepage.
Depuis juin 2020, il siège dans l’opposition au conseil municipal de Nice.