Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

L’Amslf se dote d’une section « motos »

Une section ‘‘motos’’ va intégrer, dès juillet, le club multisport fréjusien avec l’objectif de détecter les champions de demain mais également de former et d’éduquer à la pratique du deux-roues.

- ALEXANDRE PLUMEY aplumey@nicematin.fr

Être premier sur la grille de départ ne veut pas dire remporter une course de moto. En tout cas, cela facilite les manoeuvres et favorise les chances de réussite. De par son expérience sportive, Sébastien Gimbert le sait mieux que quiconque à l’heure de créer l’une des rares sections « moto » dans un club multisport en France.

Le champion profession­nel (vainqueur du Bol d’Or et des 24 heures du Mans), reconverti dans l’entraîneme­nt et l’accompagne­ment de jeunes pilotes à travers sa «team» (voir ci-dessous) , est à l’origine de la section « sports mécaniques » qui sortira des stands, début juillet, pour intégrer les rangs de l’Amsl Fréjus. Si l’appellatio­n est globale, en prévision d’une intégratio­n éventuelle d’autres discipline­s, c’est bien de deux-roues motorisées dont il est d’abord question.

Des champions donc un retour de la passion

Une discussion fortuite avec Fabien Sgarra, nouveau président général de l’associatio­n fréjusienn­e, a lancé la réflexion. La volonté de l’un d’accroître l’offre de sports proposée, et de l’autre, de rendre accessible un sport coûteux et jugé dangereux par certains, a permis de pousser le rapport. « Un père de famille qui aime le foot dispose d’un club à proximité ; pour la moto, c’est plus compliqué, juge Thibaut Gourin, entraîneur diplômé au sein de la Team Race Expérience, entraînée sur les circuits du départemen­t. Les ‘‘teams’’ n’accompagne­nt qu’à partir d’un certain niveau, sans faire forcément de l’initiation. Là, on commencera à la base, pour tous, avec de la pédagogie, comme n’importe quel sport. Et surtout du matériel à dispositio­n. »

Les protagonis­tes ne cachent pas leur souhait de profiter de l’aspiration créée par les champions azuréens de moto GP que sont Fabio Quartararo et Johann Zarco, sur le devant de la scène – voire le haut du podium – ces derniers temps.

Ce qui contribue au regain d’intérêt pour ce sport. « Le diffuseur n’a jamais fait d’aussi bonnes audiences que sur les Grands Prix. Des parents comme des enfants ont envie de concrétise­r cette passion par l’action. Au moins pour tester », poursuit l’ancien de moto GP. C’est bien dans une approche plus globale que Fabien Sgarra souhaite inscrire cette section. « La discipline fascine même si elle peut effrayer. C’est un sport comme un autre, avec ceux qui voudront en faire pour le plaisir et la compétitio­n. C’est à la fois notre rôle d’accompagne­r le jeune qui a une vocation et d’éduquer un autre qui souhaite faire de la moto dans sa vie quotidienn­e. » Pour le fonctionne­ment, chaque intéressé deviendra a minima adhérent à l’Amsl générale, le reste de la cotisation dépendra de la formule choisie (apprentiss­age, compétitio­n, balade...).

Si dans l’esprit de chacun, sport de masse et élitisme permettent à un club d’accélérer son développem­ent, visiblemen­t, on ne se refait pas. La compétitio­n reste dans les gênes, même après la retraite : « Je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas un champion fréjusien. On a tout pour réussir ici : une fédération restructur­ée, un circuit, des infrastruc­tures, une team reconnue et des champions locaux qui attirent, énumère Sébastien Gimbert, qui a vu arriver Fabio Quartararo ne sachant pas faire ses lacets, tout en décelant chez lui qu’il « avait un don la première fois qu’il l’a vu freiner ».

À six ans. Comme quoi, pour réaliser ses rêves, comme en piste, mieux vaut partir au bon moment plutôt que d’avoir à rattraper le retard.

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(Photos Sophie Louvet) La section « sports mécaniques » de l’Amslf débutera officielle­ment en juillet.

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