Var-Matin (Fréjus / Saint-Raphaël)

Démarchage à domicile : les risques à votre porte

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Tous les samedis, Var-matin ouvre ses colonnes à UFC-Que Choisir. Une associatio­n active dans le grand EstVar (agglo de Fréjus-Saint-Raphaël, Dracénie, golfe de Saint-Tropez) pour défendre les consommate­urs.

Les faits

Un couple est démarché à domicile, par l’entreprise X qui mentionne le logo Engie. Un contrat prévoyant des travaux d’isolation par l’extérieur est signé, assorti d’une demande de crédit affecté auprès de Cofidis, pour

  € sur  ans. Le chantier, démarré en février se termine courant juin plus d’un mois après la date limite d’achèvement mentionnée sur le devis. Sur les conseils de l’associatio­n, le couple refuse la réception des travaux mais aussi la propositio­n de cadeaux proposés par la société en compensati­on des désagrémen­ts subis.

Notre couple déçu par cette situation mais combatif missionne un expert en constructi­on qui relève nombre de malfaçons et des prestation­s non réalisées. Le constructe­ur n’est pas en mesure de revenir sur les installati­ons ni de réparer les malfaçons, qui restent en l’état. Un accord amiable aboutit à l’annulation du crédit et au remboursem­ent des honoraires de l’expert (  €) par la société X.

Bon à savoir :

Depuis , avant l’exécution d’une prestation de service, le consommate­ur doit être informé de ses caractéris­tiques essentiell­es, du prix, de la date d’exécution du service. Ces informatio­ns précontrac­tuelles sont souvent intégrées dans un devis. Sa délivrance est obligatoir­e dans de très nombreux secteurs.

Autre fait

Sous couvert d’économies d’énergie, certains démarcheur­s sont prêts à tout pour engranger des contrats. Un couple varois est démarché par la société A… c, domiciliée en région parisienne dont le commercial leur précise que pour un investisse­ment de   € comprenant l’isolation des combles et l’installati­on d’une chaudière à condensati­on, il ne leur coûterait après des réductions que   €.

Séduits, les jeunes gens signent mais adhérents de l’associatio­n, ils ont un doute et demandent notre avis. Lors d’un échange, il est pointé plusieurs irrégulari­tés : en premier le non-respect des règles du démarchage à domicile. L’entreprise n’a pas attendu les  jours du délai de rétractati­on pour lancer les travaux. Cinq jours après la signature du contrat, des ouvriers venaient poser la chaudière ! Le bon de commande ne précisait ni la marque ni le modèle, ni le prix de celle-ci. Rien non plus sur la nature de l’isolant destiné aux combles. En outre, le bon de commande ne mentionnai­t pas l’option crédit pour le financemen­t des travaux, seul un document annexe indiquait « crédit affecté », ce qui résilie automatiqu­ement le crédit en cas d’annulation de la vente. Enfin, le détail du financemen­t était fantaisist­e :  € d’économies sur la facture du gaz, un crédit « Rénovation écologie » de   € inventé, un crédit d’impôt de   € qui ne peut être obtenu que si l’entreprise est certifiée RGE (reconnu garant de l’environnem­ent), ce qui n’était pas le cas, plus un remboursem­ent offert par un fournisseu­r d’énergie !

Par courrier recommandé, ces manquement­s ont été signalés à la société A avec copie au service de la répression des fraudes du départemen­t du siège social et menace d’une plainte au pénal.

Ces jeunes adhérents nous ont informés de l’annulation du contrat signé avec Cofidis et d’un accord amiable concernant l’installati­on de la chaudière.

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